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Jean-Marie Reynaud Adara : enceintes actives ultimes par un maître chanteur 100% made in France

JeanMarie Reynaud Adara enceintes tout en un titre

L'atelier charentais de Jean Claude Reynaud, de la marque qui porte le nom de son père Jean Marie Reynaud et qui soufflera bientôt sa cinquantième bougie, a présenté au Festival Son & Image 2015 son dernier bébé et nouvel étendard : un système HiFi tout-en-un bourré de technologies propriétaires et travaillé au millimètre qui voit le jour après cinq ans de développement.

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Le système Adara, du nom d'une des étoiles les plus lumineuses et les plus éloignées du système solaire, est d'une conception fraîche de A jusqu'à Z. Entièrement conçu, développé et fabriqué en France, il a fait l'objet des calculs les plus minutieux et a fait attendre sa sortie afin de bénéficier des dernières avancées techniques, notamment en matière de DSP. Et à (ne plus) en croire nos oreilles ainsi que les éloges du public et de la presse lors du salon Son & Image 2015 de Paris, ces efforts de construction se ressentent clairement au niveau de l'écoute.

Plutôt que de paires d'enceintes, il faut parler pour Adara de système tout-en-un. Prenant le contre-pied des systèmes traditionnels faits de divers composants, il se veut être un système autonome et simple. Sa configuration se rapproche un peu de celle des produits proposés par Linn, soit un seul boîtier relié à une paire d'enceinte qui fonctionnent conjointement... et c'est tout ! Le boîtier séparé est chargé de recevoir le signal des sources, soit jusqu'à 13 entrées analogiques et numériques ainsi qu'une connexion réseau afin de pouvoir lire la quasi-totalité des formats existants. Ce boîtier est relié aux enceintes via deux câbles : l'un pour le signal audio et l'autre pour les commandes. Ce câblage propriétaire permet une connexion avec un minimum de pertes dans un rayon de quinze mètres, et le système permet ainsi de chaîner un nombre infini d'enceintes les une aux autres. Les enceintes colonne, construites en "débaflé" dans un matériau très dense avec des haut-parleurs maison sont actives et intègrent l'ensemble des électroniques. Voce, un système petit frère, avec des enceintes en format bibliothèque est en cours de développement.

Les systèmes Adara et Voce en images

Un boîtier doté d'une connectique quasi-universelle

Comme dit plus haut, le rôle du boîtier est ici de recevoir le signal des sources puisque les électroniques se situent principalement dans les enceintes. Côté analogique on y trouve des entrées XLR symétrique, Ligne et phono commutable MM/MC avec réglage de gain. Pour le numérique, il comporte des ports AES/EBU, SPDIF, TOSLINK et USB asynchrone. En tout treize entrées auxquelles il faut ajouter un module de lecture réseau compatible uPnP/DLNA pour recevoir tous types de fichiers jusqu'au DSD. JMR n'a pas encore communiqué sur une éventuelle compatibilité AirPlay ou sur l'intégration d'éventuelles plate-formes de streaming, mais on peut espérer que les développements d'un tel système comportent l'ajout d'une application propriétaire dans peu de temps. Le réglage du volume, la fonction mute ainsi que la sélection des source ou la mise en veille peuvent se faire via une télécommande infrarouge, dont le signal est transmis aux enceintes via le boîtier par un câble séparé afin que les commandes ne perturbent pas la transmission du signal audio.

Des électroniques intégrées aux enceintes avec un cœur DSP extrêmement travaillé

Le boîtier est relié via un câblage propriétaire en standard I²S à une première enceinte maîtresse, qui contient le DSP ainsi que les filtres, convertisseurs et amplificateurs nécessaires pour chacun de ses haut-parleurs. La seconde enceinte, reliée à la première toujours en filaire, bénéficie des calculs DSP de cette dernière et contient exactement les mêmes convertisseurs et amplis de puissance que sa fausse-jumelle. Les amplis numériques, conçus par 3D Lab, se répartissent par voie comme suit : 500 W pour le woofer, 250 W pour le médium et 250 W pour l'aigu.

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Une grande partie du travail de JMR (et de 3D Lab) s'est concentrée autour du DSP. Et pour cause, l'un des défis que se propose de relever le projet Adara est de passer outre les problèmes induits par le filtrage passif des haut-parleurs rencontrés sur la plupart des enceintes passives, à la source de force déperdition d'énergie et de dynamique, ainsi que de distorsion et autres phénomènes parasites. Les recherches de JMR ont abouti sur l'utilisation d'un DSP fonctionnant en 32 bits/192 kHz pour un système qui fonctionne en natif en 24 bits/192 kHz. Le DSP est utilisé uniquement pour le filtrage et la mise en phase temporelle des haut-parleurs et fonctionne au maximum à 2 % de ses capacités, pour être de façon permanente en conditions optimales. Une fois traité, le signal est transmis au DAC, au niveau duquel se fait le contrôle du volume, piloté via microcontrôleur afin de minimiser toute altération du signal.

Jean Marie Reynaud Adara FSI15

Des enceintes trois voies massives et débaflées

Débafler les haut-parleurs de médium et d'aigu, qui se trouvent donc dans des charges séparées et positionnées au dessus du caisson de grave, est une innovation qui avait fait remarquer les enceintes JMR dans les années 1980. On retrouve notamment ce type de construction sur les modèles Opus ou Recital. Mais il ne s'agit pas pour le système Adara de réutiliser de simples recettes venues des décennies précédentes. En effet, les parties débaflées, qui abritent le haut-parleur médium de 16 cm et le tweeter AMT à membrane en silicone, ont été retravaillées et modernisées. Elles sont usinées dans la masse par CNC dans un matériau composite qui mélange de l'époxy (polymère époxyde), du carbone, de la silice et du verre. Ce mélange a pour objectif de résister au maximum aux vibrations parasites, puisque sa densité avoisine les 1 400 kg/m3. À titre de comparaison, cette densité est environ trois fois supérieure à la densité moyenne d'un MDF classique. Le haut-paleur de graves de 31 cm est situé dans un caisson fait de panneaux sandwich en MDF haute densité de 31 mm d'épaisseur entouré de plaques d'aluminium de 8 mm d'épaisseur. Cette combinaison a pour but de rompre au maximum les vibrations parasites, avec l'aide d'un compound visco élastique situé entre les panneaux.

Chacune des enceintes est posée sur une base en aluminium massif pesant environ 20 kg, découplée par des pointes en inox. Tous composants inclus, cette combinaison totalise 160 kg sur la balance, un monstre de technologies.

Adara est annoncé au prix de 70 000 € pour début 2016, ce qui est certes onéreux mais plutôt en dessous de la moyenne pour un système de ce niveau. Le système Voce, doté d'enceintes plus petites et moins chères, sera annoncé dans le courant de l'année.

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jm-reynaud.com



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