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  • Michel Bedin
  • Musique

Couperin - Colin de Blamont : Concert chez la Reine

  • couperin-conecert-chez-la-reinepar Les Ombres
  • avec Margaux Blanchard (viole de gambe)
  • et Sylvain Sartre (flûte traversière)
  • Durée : 1h 15'
  • AMY 301 (www.ambronay.org)
  • Notre avis : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rouge(5/5)

Ce Concert chez la Reine, par les Ombres (www.les-ombres.fr), un jeune ensemble de musique baroque de la nouvelle génération, en résidence à Ambronay, est saisissant de réalisme dans la reconstitution historique authentique. Dès les premières secondes, j'ai eu l'impression d'être dans une salle éclairée par des bougies, entourée de dames en costumes et de marquis emperruqués Louis XV.

Sans doute la première partie du concert, de François Couperin, y est-elle pour beaucoup. La prononciation restituée, comme on dit, avec toutes les consonnes marquées, la nasalisation à la québécoise, les "oué" pour "oi" et les "r" roulés qu'on entendait dans les présentations des différents airs de "l'Apothéose composée à la mémoire immortelle de l'incomparable Monsieur de Lully", comme en 1725, apportait ce rien de désuet qui ajoutait à la remarquable interprétation des Ombres, avec un comédien excellent, Manuel Weber, Margaux Blanchard à la viole de gambe et Sylvain Sartre à la flûte traversière, tous deux parfaits, tout comme leur groupe.
Suivait Circé, une cantate française de François Colin de Blamont sur un joli texte de Jean-Baptiste Rousseau, lu préalablement, cette fois en prononciation actuelle. Je ne suis pas sûre qu'en prononciation restituée, la compréhension du texte y eût perdu, l'attention du public étant, dans ce cas, aiguisée pour mieux comprendre. Lecture donc de la cantate, puis interprétation excellente par la mezzo-soprano Mélodie Ruvio et les Ombres.
Enfin, pour clôturer le concert, les pièces instrumentales des Festes Grecques et Romaines du même François Colin de Blamont. Bref, ce CD est un bijou, avec un livret impeccable, comme à l'habitude. Louis XV (on ne dira jamais assez à quel point son règne fut déplorable) n'aimait guère la musique et ce concert chez la Reine, à rebours, montre combien Maria Leczynska était mélomane. Il y a encore certainement des trésors à découvrir par les musicologues dans les bibliothèques et le goût pour la musique baroque, qui semble se développer aujourd'hui, leur promet de grands succès. Les Ombres ont fait là un travail remarquable.

LA SUITE APRÈS LA PUB

texte dYvette Canal



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