Concert : Les Journées romantiques 9ème édition
Paris 19ème
Péniche « Planète Anako »
Tristan Cornut (cello)
Sanjay Mody (p)
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Il y avait deux talents à découvrir le jeudi 8 septembre sur la péniche Anako, face au 61 quai de la Seine, sur le bassin de la Villette, à Paris : le violoncelliste Tristan Cornut et le pianiste Sanjay Mody, dans le cadre des Journées romantiques.
Ils ont commencé le programme par la sonate n°4 pour piano et violoncelle de Beethoven, une sonate très complexe et très difficultueuse, écrite dans les années sombres où la surdité le gagna. Puis, alternativement, le pianiste et le violoncelliste nous donnèrent Ondine de Maurice Ravel, Trois strophes sur le nom de Sacher de Henri Dutilleux (une commande de Mstislav Rostropovitch) et des Variations sur un thème de Paganini. Apparemment, ils ne semblaient guère ni l’un ni l’autre gênés par la complexité des œuvres jouées.
Après un entracte assez long, ils se sont cette fois attaqués à Debussy avec une sonate pour violoncelle et piano, à Robert Schumann (cinq pièces dans le style populaire, opus 102) et enfin à Gregor Piatigorsky avec, toujours sur des variations sur un thème de Paganini, une série de portraits musicaux (bonjour la virtuosité !) de Pablo Casals, de Paul Hindemith, de Raya Garboussova, d’Erica Morini, de Felix Salmond, de Joseph Szigeti, de Yehudi Menuhin, de Nathan Milstein, de Fritz Kreisler, de Gregor Piatigorsky (le grand violoncelliste ne s’était épargné lui-même), de Gaspar Cassado, de Mischa Elman, d’Ennio Bolognini, de Jasha Heifets et de Vladimir Horowitz, qu’il avait côtoyés sa vie durant. Un éblouissement !
Les applaudissements nouris que ces deux artistes reçurent étaient amplement mérités et, en remerciement, ils ont joué le « At the Fountain » de Karl Youlevitch Davydov (1838-1889), une pièce de concours, elle aussi redoutable par sa complexité.
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