Skip to main content
PUBLICITÉ

CD : Giovanni Giorgi - Ave Maria. Motets, Messe à deux chœurs

giorgi-ave-mariapar Cappella Mediterranea, Clematis et le Chœur de chambre de Namur
dirigés par Leonardo Garcia Alarcon
avec Mariana Flores (soprano), Fabian Schofrin (contre-ténor), Fernando Guimaraes (ténor), Matteo Bellotto (basse)
Durée : 55’
RIC 313 (
www.ricerbar.be)
Notre avis : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orange(5/5)

Le chef d’orchestre argentin Leonardo Garcia Alarcon a décidément de la chance ou plutôt, comme diraient les Anglo-Saxons, de la serendipity, l’art de tomber pile. Après avoir découvert Le Déluge Universel de Michelangelo Falvetti (une merveille !), le voici qui sort des limbes un compositeur oublié : Giovanni Giorgi, (ou De Giorgi, ou De Giorgis, ou Zorzi).

LA SUITE APRÈS LA PUB

Date de naissance inconnue, lieu de naissance itou. Peut-être de Venise ? On sait qu’il a vécu à Rome (St Jean de Latran), au Portugal, invité par le roi Joao V, puis, après le tremblement de terre de Lisbonne, à Gènes, semble-t-il. Il meurt en 1762.

Giovanni Giorgi n’a écrit que de la musique sacrée. Mais quelle magnifique musique ! Le CD, espérons qu’il y en aura d’autres, commence par un Ave Maria de toute beauté. Clair, lumineux, limpide, il est suivi de cinq motets pour des offertoires. Ceux de la Circoncision (Tui sunt caeli) et de l’Ascension (Ascendit Deum in jubilatione) sont particulièrement enthousiastes et leur gaieté est communicative. Puis vient une messe à deux chœurs dédiée au pape Pie V, écrite dans sa période portugaise. Le Chœur de chambre de Namur, l’ensemble Cappella Mediterranea, avec les quatre voix d’exception que sont celles de Mariana Flores, une soprano au timbre sensuel, de Fabian Schofrin, un contre-ténor à la voix très pure, de Fernando Guimaraes, un ténor tonique et conquérant et de Matteo Bellotto, une basse solide et charpentée, plus ses six instrumentistes (cornets à bouquin, orgues et trombones) ainsi que l’ensemble Clematis, brillant quintette à cordes y font résonner cette polychoralité pondérée qu’avait écrite le mystérieux Giovanni Giorgi. Leonardo Garcia Alarcon a eu l’intelligence et l’audace d’y faire jouer l’offertoire « In omnem terram » en deux parties instrumentales (cordes puis vents), ce qui allège cette messe à deux chœurs qui annonce le classicisme. Giovanni Giorgi dormait dans la poussière des bibliothèques. Le voici réveillé, pour le plus grand bonheur des mélomanes.

Disponible en CD et téléchargement MP3 sur Amazon

Disponible en téléchargement "vraie qualité CD" sur Qobuz

LA SUITE APRÈS LA PUB


Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ