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Concert : l’Orchestre Philharmonique de Radio France avec Hilary Hahn

hillary-hahn-pleyelvendredi 16 septembre 2011, Salle Pleyel

C’est avec le Concerto pour violon du compositeur américain Edgar Meyer que débutait ce concert du 16 septembre  2011 de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, Salle Pleyel. Ni le sérialisme d’Elliott Carter ni la singularité visionnaire de Charles Ives ne semblent avoir influencé Edgar Meyer dans l’écriture de son Concerto pour violon.

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En revanche, son style pourrait peut-être osciller entre celui d’Aaron Copland et  celui de Phil Glass, n’en développant pas moins une originalité et une personnalité indéniables. C’est à Hilary Hahn à qui ce Concerto est dédié que revenait la difficile tâche de défendre une œuvre assez brève – l’œuvre ne dépasse guère les vingt-cinq minutes.  Avec beaucoup d’énergie et usant d’un style alliant transparence et mordant, Hilary Hahn mène l’œuvre jusqu’à sa conclusion, en en révélant chaque péripétie grâce à un archet infaillible et souverain.
Le chef finlandais Mikko Franck qui dirige l’Orchestre philharmonique de Radio France lui fournit  avec une précision sans faille le commentaire orchestral subtil tissé par Edgar Meyer.
Composée en 1944 en URSS alors que l’Armée Rouge vient déjà d’infliger aux troupes allemandes la défaite de Stalingrad, cette Cinquième Symphonie de Prokofiev s’avère beaucoup moins tragique que par exemple la Symphonie n° 7 « Léningrad » de Chostakovitch qui relate le terrible siège imposé  à la ville par l’armée allemande, alors très menaçante. Néanmoins on peut noter dans cette Cinquième Symphonie certains aspects sarcastiques  qui apparaissent dans l’allegro marcato, l’adagio constituant la partie la plus émouvante de la symphonie qui va se conclure par un allegro giocoso très dynamique mais qui est tout de même traversé d’éclairs suggérant la violence des évènements subis. Mikko Franck offrait de cette Cinquième Symphonie une image très fouillée, incisive, non dénuée d’une violence libératrice s’accomplissant avec un éclat fantastique dans les ultimes soubresauts du dernier mouvement !

Un des derniers enregistrements d’Hilary Hahn : le Concerto pour violon de Jennifer Higdon couplé à celui de Tchaïkovski enregistré chez Deutsche Grammophone.
Quant à Mikko Franck, signalons son excellent enregistrement Debussy (Images, Prélude à l’après-midi d’un faune et Printemps) réalisé avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France pour Sony.



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