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Concert de l’Orchestre Philharmonique de Radio France : Concerto pour hautbois K. 285 de Wolfgang-Amadeus Mozart

Myung-Whun-Chung

Direction :  Myung-Whun Chung
Soliste : François Leleux, hautbois
Mozart : Concerto pour hautbois K. 285
Bruckner : Symphonie No6
Le 23 septembre 2011, Salle Pleyel

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Friedrich Ramm, qui était un hautboïste fort réputé, ne s’y trompa pas lorsque le salzbourgeois Giuseppe Ferlendis, hautboïste de la Chapelle de Salzbourg pour qui le concerto pour hautbois avait été composé lui confia l’œuvre : il savait qu’il tenait là un chef-d’œuvre et n’hésita pas à le donner jusqu’à cinq fois !

Ce soir-là, Salle Pleyel, c’était au hautboïste François Leleux que revenait la tâche ardue de faire revivre ce concerto composé en 1778, et il faut dire qu’il s’acquitta de sa tâche avec une maestria impressionnante, semblant se jouer avec une très grande décontraction de toutes les difficultés accumulées par l’imagination fantasque et agile de Mozart. En guise de bis, François Leleux proposa au public ravi de la Salle Pleyel  une transcription pour hautbois et orchestre du fameux Air de La Reine de la Nuit, tiré de La Flûte enchantée de Mozart . En seconde partie du concert, Myung- Whun Chung choisissait d’inscrire à son programme la Symphonie n° 6 d’Anton Bruckner, une symphonie aux dimensions moindres que la Cinquième et Septième symphonies, mais dont l’inspiration n’a rien à envier à ces deux dernières. Le premier mouvement intitulé Majestoso, mystérieux et  sombre, sait faire naître de terribles orages se traduisant par de fantastiques tutti unissant cuivres et timbales, le second mouvement se révélant comme une sorte d’intense rêverie,
traversée d’épisodes agités. Avec le Scherzo, Bruckner semble nous convier à une escapade dans une forêt étrange, semblant très nettement peuplée de lutins et autres elfes facétieux, apparaissant et disparaissant comme par magie. Avec le Finale, Bruckner s’oriente  à nouveau vers une ambiance fantastique, multipliant tout comme dans le premier mouvement, d’incroyables tutti qui vont clore l’œuvre dans la frénésie et le paroxysme. Myung- Whun Chung menant un Orchestre Philharmonique de Radio France en grande forme, semble réussir une synthèse rare dans cette interprétation de la Sixième symphonie de Bruckner : obtenir la force passionnée d’un Sergiu Celibidache, combinée à la précision d’un Herbert Blomstedt !



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