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  • Pierre Stemmelin
  • Musique

CD et SACD : Mahler - Symphonie n°3

mahler-symphony-3-honeckpar le Pittsburgh Symphony Orchestra
dirigé par Manfred Honeck
avec Michelle Deyoung
le Mendelssohn Choir of Pittsburgh
et le Children’s Festival Chorus of Pittsburgh
Exton (Intégral Distribution)
Durée : 34’ 10’’ + 1h 8’ 46’’
Notre avis : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-grise(4/5)

Dans la première partie indiquée « Kräftig. Entschieden » de sa troisième symphonie, Gustav Mahler semble mettre en action, dans un mouvement de marche irrésistible, l’univers entier, accumulant d’énormes forces contradictoires, faisant à tout moment basculer dans d’insondables gouffres, d’incroyables images sonores se télescopant mutuellement ! Les choses se calment avec le deuxième mouvement intitulé Tempo di minuetto / Serh mässig, qui déroule tranquillement son climat de douceur et de paix en contraste flagrant avec le mouvement précédent. Le troisième mouvement, Comodo / Scherzando / Ohne Hast, d’une durée particulièrement conséquente (dix-neuf minutes très exactement), rend visiblement hommage au monde secret, inaccessible, sauvage, de la forêt et des peuples mystérieux (animaux et autres divinités qui la hantent). Le quatrième mouvement Serh langsam. Misterioso fait appel à la voix féminine et rend hommage au Zarathoustra de Nietzsche.
Le cinquième mouvement (très proche musicalement des Wunderhornlieder )utilise un chœur de jeunes garçons, donnant à cette partie de la symphonie un caractère très nettement angélique, anticipant d’une certaine façon la future quatrième symphonie ! Enfin l’imposant finale, Langsam. Ruhevoll. Empfunden est un vaste adagio descendant en droite ligne d’Anton Bruckner. Il termine la symphonie dans un climat de recueillement et d’apaisement que Gustav Mahler ne retrouvera que dans le Finale de cette quatrième symphonie à venir… L’exécution de cette gigantesque Troisième symphonie par Manfred Honeck dirigeant le Pittsburgh Symphony Orchestra ne mériterait que des louanges si l’on ne découvrait pas ça et là quelques infléchissements de tempi (deuxième et troisième mouvements) sans compter la prestation moyenne de Michelle Deyoung dans le troisième mouvement. Bien que n’atteignant pas le niveau des grands orchestres américains (Boston, Cleveland, Chicago, Philadelphia, Los Angeles) le Pittsburgh Symphony Orchestra, dirigé avec une grande fermeté, par le chef allemand Manfred Honeck, respecte son contrat, laissant bien augurer de ce début d’intégrale prometteur entrepris avec les Première et Quatrième symphonies.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Disponible en CD et SACD sur Amazon



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