CD : Tchaïkovski par Sir Charles Mackerras
Symphonie n° 6 , Op.74, « Pathétique »
Mendelssohn
Ouverture du Songe d’une Nuit d’Eté, Op. 21
par le Philharmonia Orchestra
dirigé par Sir Charles Mackerras
Signum Classics (Intégral Distribution )
Durée : 57’ 57’’
Notre avis : 
(4/5)
Troisième et dernière symphonie de la trilogie hantée par le thème du « fatum », la symphonie n° 6, dite Pathétique de Tchaïkovski se termine par un rite funèbre que l’on pourrait sans risque comparer à une sorte de Requiem.
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Le premier mouvement agité et tourmenté à l’extrême, décrit le combat sans merci que livre Tchaïkovski aux forces obscures qui vont à terme, l’anéantir. Le deuxième mouvement « Allegro con grazia »est une valse au thème obsédant, qui malgré sa beauté, a du mal à masquer l’inquiétude et le malaise qui peu à peu l’envahissent. Quant à l’Allegro molto vivace qui constitue le troisième mouvement, il adopte un rythme effréné, halluciné, se précipitant à marche forcée vers l’abîme, le néant et la folie. Ecrite entre janvier et février 1893 la symphonie sera finalement orchestrée par Tchaïkovski durant l’étéde1893. Peu de temps après la première exécution de l’œuvre qui a lieu le 28 octobre 1893, Tchaïkovski meurt dans des circonstances non élucidées, victime officiellement du choléra, mais aussi peut-être poussé au suicide par le Tsar en personne pour son implication dans une affaire de mœurs concernant le compositeur et un membre de la famille du Tsar… Sir Charles Mackerras sait déchaîner les passions et la violence dans le premier mouvement, libérant avec une énergie destructrice les forces négatives d’une noirceur totale contenues dans le troisième mouvement (Allegro molto vivace). Sir Charles Mackerras parvient aussi à installer avec le Finale Adagio lamentoso une atmosphère douloureuse où tout semble inexorablement se dissoudre et sombrer dans le silence, la résignation et le trépas.
Sir Charles Mackerras , qui lui-même disparaîtra en 2010, signe ici à l’occasion d’un concert donné le 8 février 2009 avec le Philharmonia Orchestra, au Royal Festival Hall, un enregistrement impressionnant et mémorable de la symphonie n°6 « Pathétique » de Tchaïkovski. En guise de conclusion à ce concert, Sir Charles Mackerras offrait au public londonien une effervescente et féérique version de l’Ouverture du Songe d’une Nuit d’Eté composée à seulement dix-sept ans par Félix Mendelssohn !