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  • Pierre Stemmelin
  • Musique

CD : Gustav Mahler - Symphonie n° 6 "Tragique"

mahler-symph-6-kondrachinepar l’Orchestre Symphonique SWR de Baden-Baden et Freiburg
dirigé par Kirill Kondrachine
Hänssler Classic
(Intégral Distribution)
Durée : 1h 8’24’’
Notre avis : etoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleue(5/5)

Alban Berg qui ne manquait guère d’enthousiasme concernant cette œuvre de Gustav Mahler, affirmait qu’elle était la seule "Sixième" malgré la Symphonie "Pastorale" de Beethoven ! Il semble que dès 1903, Gustav Mahler en avait achevé les deux premiers mouvements et que l’œuvre ne fut enfin créée sous sa direction que le 27 juin 1906 à Essen.

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Intitulé Allegro energico, ma non troppo, le premier mouvement de la Sixième Symphonie de Gustav Mahler emprunte des rythmes de marche forcée. On se dirige tout droit vers la folie et l’horreur, menés sans répit par une marche obsédante, à laquelle nul ne semble pouvoir échapper. Seules quelques pauses nous projettent face à un immense panorama de montagnes vertigineuses évoquées par le tintement lointain de cloches d’un troupeau perdu dans cette immensité hostile. Avec le deuxième mouvement Scherzo, les rythmes rageurs et saccadés ne calment guère le jeu. L’angoisse et la terreur dominent à nouveau. Seul l’Andante moderato qui suit ce Scherzo violent et agité installe de manière précaire une sorte de sérénité apaisée par son lyrisme puissant. Ce calme relatif dissimulait en fait le Finale dont le début sépulcral, glaçant, d’une infinie noirceur va nous entraîner dans un rythme halluciné vers une course au néant dont nul ne reviendra. Kirill Kondrachine dont le présent enregistrement constitue un des derniers témoignages discographiques, entretient avec l’univers mahlérien des liens étroits puisqu’il possède déjà à son actif une intégrale des symphonies réalisée pour un autre label. L’interprétation de Kirill Kondrachine dirigeant l’Orchestre Symphonique SWR de Baden- Baden et Freiburg nous frappe par le côté implacable, abrupt qu’il applique au premier mouvement Allegro energico. Le deuxième mouvement est tout aussi terrible sous sa direction : même fermeté, même allure forcenée qui jamais ne se relâche. Par contre , Kirill Kondrachine est puissamment lyrique et évocateur dans le troisième mouvement Andante. Pour le Finale, Kirill Kondrachine renoue avec sa vision des deux premiers mouvements, ce qui lui fait adopter des tempi ahurissants, impossibles, qu’il assume pourtant jusqu’au bout précipitant l’œuvre vers le néant total et la démence irréversible (la seule symphonie de Mahler se concluant de manière aussi dramatique).
Une version exemplaire malgré les furieux tempi imposés aux musiciens de l’Orchestre Symphonique SWR de Baden-Baden et Freiburg dans le Finale de cette terrible Sixième symphonie de Gustav Mahler.

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