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Concert : Richard Strauss, Quatre derniers lieder - Anton Bruckner : Symphonie n°4 "Romantique"

waltraud-meierRichard Strauss : Quatre derniers lieder, pour soprano et orchestre WoO 150
Anton Bruckner : Symphonie n°4 "Romantique"
Par l’Orchestre Philharmonique de Radio France
Dirigé par Thomas Dausgaard
Avec Waltraud Meier, mezzo-soprano
Vendredi 25 novembre 2011
Salle Pleyel

Remplaçant au pied levé ce soir-là, Salle Pleyel, Myung-Whun Chung, souffrant, le chef d’orchestre danois Thomas Dausgaard nous donnait en première partie du concert Les Quatre derniers lieder de Richard Strauss. Une œuvre crépusculaire qui sonne un peu comme un adieu au monde pour le compositeur d’Ainsi parla Zarathoustra  qui décèdera en 1949.

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thomas-dausgaardUne œuvre qui aurait très bien pu ne jamais être composée puisque l’on connaît les réticences pour ne pas dire l’hostilité qu’Hermann Hesse (auteur des trois premiers lieder de ce cycle) entretenait à l’égard de Richard Strauss. Néanmoins, ce cycle sera créé le 22 mai 1950 au Royal Albert Hall de Londres par Kirsten Flagstad et le Philharmonia Orchestra dirigé par Wilhelm Furtwängler.
Salle Pleyel, c’était à Waltraud Meier de défendre cet incomparable cycle straussien. Une grande voix wagnérienne mais également straussienne puisque déjà vers 1978-1980, Waltraud Meier interprétait Octavian dans Le Chevalier à la rose. En cette soirée du 25 novembre2011, Waltraud Meier nous donnait Les Quatre derniers lieder de Richard Strauss, dans une vision somptueuse, révélant la déchirante mélancolie d’un compositeur qui voit l’horizon s’obscurcir inexorablement.
En seconde partie du concert, Thomas Dausgaard et les musiciens de l’Orchestre philharmonique de Radio France abordaient l’œuvre qui constituait la pièce maîtresse de ce concert : la Symphonie n° 4 "Romantique" d’Anton Bruckner. Evitant de nous donner la première version datant de 1874 - d’ailleurs plutôt décevante - , Thomas Dausgaard nous livrait la deuxième version de la Quatrième Symphonie de Bruckner créée à Vienne le 20 février 1881 et dirigée par Hans Richter.
Une symphonie traversée d’évocations médiévales, de descriptions d’épaisses forêts impénétrables et de nobles chevaliers s’élançant sur leurs fringants coursiers ! Le Scherzo, particulièrement spectaculaire, regorge d’images sonores insolites et rend d’une certaine façon un hommage indirect à Carl Maria von Weber qui introduit la notion même de fantastique au sein de son opéra mythique : Le Freischütz ! Ce qui frappe avant tout dans l’exécution de la Symphonie n° 4 de Bruckner par Thomas Dausgaard, c’est la transparence, la clarté des plans sonores conservée même dans les tutti les plus violents du premier et du dernier mouvements. L’Orchestre Philharmonique de Radio France apparemment subjugué par la direction enflammée du chef danois, conserve jusqu’au bout de cette symphonie complexe, quelque fois abrupte et violente, une cohésion et un élan exemplaires.



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