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CD : Roger Muraro, Reflets

roger_muraro_refletsRavel, Concerto en sol
Gershwin. Fauré . Stravinski
Orchestre Philharmonique de Radio France
dirigé par Myung-Whun Chung
Deutsche Grammophon (Universal)
Durée : 58’ 49’’
Notre avis : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-grise(4/5)

Rompant avec la tradition bien établie qui consiste à réunir sur un CD les deux concertos pour piano de Ravel, Roger Muraro nous propose un parcours différent consacré non seulement à Ravel mais également à trois autres grands compositeurs : George Gershwin, Igor Stravinski et Gabriel Fauré.

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Comme entrée en matière, Roger Muraro choisit de débuter son étrange CD intitulé «Reflets» par trois préludes méconnus de George Gershwin, dont la brièveté n’empêche nullement de s’exprimer le dynamisme et la virtuosité d’un musicien dont le chef-d’œuvre lyrique Porgy and Bess révélera au monde un compositeur hors du commun.
Relativement rares dans l’imposant catalogue des œuvres de Stravinski, les pièces pour piano du compositeur russe n’en contiennent pas moins d’étonnantes surprises harmoniques comme le révèlent ces deux études pour piano opus 7.
Avec Gabriel Fauré, Roger Muraro opte pour le mystère allié au rêve et à la légèreté comme dans ce Quatrième Nocturne opus 36, le Premier Nocturne opus 33 n°1 étant lui davantage orienté vers le clair-obscur et le silence.
Maurice Ravel ne manquait guère d’humour comme l’attestent ces deux pièces intitulées A la Manière de…. Borodine (Valse) et Emmanuel Chabrier (Paraphrase sur un air de Gounod - Faust IIe acte) que Roger Muraro restitue avec beaucoup de finesse.
Le pianiste nous entraîne aussi vers le ténébreux, le maléfique avec La Valse de Maurice Ravel dont l’introduction même dans la version pour piano révèle sous les doigts de Roger Muraro tout son potentiel de fantastique.
Enfin Roger Muraro terminait en beauté ce récital pas comme les autres en mettant à son programme non le terrible et sombre Concerto pour la main gauche de Maurice Ravel, mais l’extraordinaire, extravagant et très extraverti Concerto pour piano en sol avec ses clins d’œil au jazz, qui pourtant n’en oublie pas moins de revenir à la mélancolie et à la tristesse voilée nettement perceptibles dans le second mouvement Adagio assai. Un concerto dont la partie orchestrale est assumée avec brio par les musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio France dirigés avec toute la conviction et la flamme habituelles de Myung- Whun Chung.

CD disponible sur Amazon et en téléchargement haute qualité sur Qobuz



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