CD : Stéphane Wrembel - Bistro fada
Durée : 43’ 20’’
WQIL 05 (www.stephanewrembel.com)
Notre avis : 
(5/5)
Le guitariste Stéphane Wrembel avait écrit, entre autres, deux valses manouches dignes d’un Baro Ferret et que, sans nul doute, un Patrick Saussois aurait reprises pour son compte, si le Destin n’avait frappé (tu vois, l’ami, on pense toujours à toi) : « Les Puces de Batignolles » et le titre éponyme de l’album « Bistro fada », musique d’un film de Woody Allen, « Midnight in Paris », dans lequel jouait accessoirement l’épouse d’un ancien président de la République, dont je tairai le nom par timidité.
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Car Stéphane Wrembel, à défaut de choisir un standard pour l’accommoder à sa sauce, préfère utiliser ses propres compositions et les rejouer différemment. C’est le cas de « Big Brother » dont s’était servi Woody Allen dans Vicky Cristina Barcelona, film génial soit dit en passant, et qu’il réinterprète ici. Idem pour « Tsunami » que j’avais écouté, avec plaisir sur son album Origins (voir article). Stéphane Wrembel en profite (il n’est pas seul, mais accompagné de Roy Williams à la pompe et de Dave Speranza à la basse) pour nous redonner d’autres musiques de films qu’il avait écrites, « Goodbye Baby », pour le film éponyme de 2007, de Daniel Schlechter, ainsi que « Jackrabbit Sky », même punition, même motif, d’Andrew Bergmann en 2009. Le CD est ponctué de virgules intitulées « Reflection », d’une minute et demie chacune, en entrée et en fin de disque, ainsi que sur deux paliers, histoire de montrer qu’il compose aussi avec des couleurs américaines. C’est soigné, élégant, c’est brillant sans ostentation, bref, c’est beau. On sent l’artiste qui a quelque chose à dire, et quelque chose de personnel. N’empêche que j’aimerais aussi l’entendre, ne serait-ce qu’une fois, sur un standard.