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CD : Claude Debussy - Musique de chambre avec vents

debussy-musique-ventDurée : 1h 18’ 13’’
INDE 040
www.indesensrecords.com
www.indesens.fr
Notre avis : etoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-grise(4/5)

Pour le proche cent-cinquantième anniversaire de Claude Debussy, le 22 août prochain, le label Indésens a mis les bouchées doubles. Voici tout d’abord la musique de chambre avec vents, et sur ce CD, trois morceaux en premières mondiales : « Fêtes », tout d’abord, une réduction pour duo, avec Eric Aubier à la trompette (et non au piano, comme indiqué sur le livret) et Pascal Gallet au piano. C’est une véritable réussite.

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Tout comme « Syrinx », par les mêmes. A un détail près : c’est que ces deux transcriptions en première mondiale sont déjà parues, par les mêmes sous le même label, il est vrai (INDE 014). Le troisième morceau « en première mondiale » est la magnifique et sensuelle sonate pour violoncelle et harpe. La harpe (Marie-Pierre Langlamet) remplaçant hardiment le piano, ajoute de l’évanescence à cette pièce très aérienne où le violoncelle (Ludwig Quandt) mêle les pizzicati au jeu à l’archet. A leurs côtés, on trouve, bien sûr le « Prélude à l’après-midi d’un faune » (Emmanuel Strosser au piano et Vincent Lucas à la flûte). Ce même Vincent Lucas qu’on retrouve sur un deuxième « Syrinx », en solo. Et sur la sonate pour flûte, alto et harpe, avec Lise Berthaud (avln) et Marie-Pierre Langlamet (h). On trouve aussi deux rhapsodies, une pour clarinette (Philippe Berrod) et piano (Claire Désert), une pour saxophone (Nicolas Prost, as) et piano (Laurent Wagschal), deux splendeurs soit dit en passant, la seconde étant d’une langueur verlainienne superbe. Le CD se termine par les deux danses sacrée et profane où la harpe de Marie-Pierre Langlamet dialogue avec un quintette à cordes formé de membres de la Philharmonie de Berlin. Au total, ce CD de musique de chambre avec vents (dont les vingt dernières minutes ne comportent que des cordes, d’ailleurs) nous montre toute la modernité de Claude Debussy, l’importance de ses recherches sur la forme (c’était la question numéro un de l’époque, la répression de la Commune ayant oblitéré celles sur le fond) en liaison avec l’impressionnisme et le symbolisme, par exemple. Ainsi, l’allusion à Mallarmé dans l’Après-midi d’un faune ou dans Syrinx est-elle transparente. Cela donne un CD d’une fraîcheur exquise et sans hermétisme.

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