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Opérette : Le Mikado de Gilbert & Sullivan

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Photos : Jean-Julien Kraemer, by courtesy

par l’Opera Fuoco
dirigé par David Stern

LA SUITE APRÈS LA PUB

Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines
le vendredi 25 mai 2012

Salle comble, vendredi 25 mai, au théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, ainsi que sur la scène, puisqu’on y donnait le Mikado, de Gilbert & Sullivan, avec quatre classes d’enfants du primaire ainsi que l’Ensemble Vocal de Saint-Quentin-en-Yvelines pour les chœurs. Plus l’Opéra Fuoco de David Stern et ses solistes, soit neuf musiciens et huit chanteurs ou chanteuses.

L’opérette Le Mikado, du compositeur américain Arthur Sullivan (1842-1900) et dont le livret est dû à la plume de sir William Schwenck Gilbert (1836-1911), date de 1885 et n’est pas sans rappeler l’esprit de Jacques Offenbach. Dans un Japon de contrebande, où la société de l’Empereur n’est qu’un décalque saugrenu et caricaturé de la société victorienne, vit le tailleur Ko-Ko, dont la fiancée Yum-Yum est convoitée par le fils du Mikado, qui circule incognito. La trame de l’histoire est on ne peut plus absurde : le tailleur est promu bourreau par décret, mais un autre décret le condamne à mort. Il doit donc se couper la tête lui-même avant de couper celle des autres (la peine de mort en 1885 faisait beaucoup rire). Il cherche donc une échappatoire. De quiproquos en renversements de situations, de coq à l’âne en loufoqueries, puis en coup de théâtre, le fils du Mikado révèle finalement à son père l’Empereur qu’il n’a pas été exécuté, qu’il aime Yum-Yum et que le tailleur-bourreau devra épouser à sa place la mochetée à lui promise par le protocole. Le partition, sans être une étoile de première grandeur, est assez jolie et permet aux choristes de beaux moments et aux  solistes des arias de qualité, notamment à Julie Fioretti (Yum Yum), à Jay Bernfeld (le tailleur bourreau, superbement ridicule et veule), à Sébastien Monti (le fils du Mikado), à Jean-Sébastien Beauvais (haute-contre monté sur roulettes et parfait dans son rôle), à Virgile Ancely (en politicard versatile et corrompu fort bien rendu) et au rôle-titre, Douglas Henderson. Le travail, tout au long de l’année avec les écoles, non seulement pour les chœurs, mais également pour la fabrication des décors et des costumes a permis à de nombreux élèves (et à leurs parents) d’approcher une œuvre historique et un genre musical, l’opérette, qui leur étaient, pour la plupart, totalement étrangers, et qui étaient destinés à le rester. Cette ouverture de l’Opéra Fuoco de David Stern au grand public fait suite au Didon et Enée de Henry Purcell, au Giulio Cesare de Haendel et du Cosi fan Tutte de Mozart, qui, les années précédentes, avaient déjà été des succès. Un seul détail critique : le sous-titrage est placé beaucoup trop haut. Enfin, dernier détail non critique, on notait la présence du ministre Benoît Hamon parmi les spectateurs. La dernière fois que j’avais vu un homme politique au théâtre jusqu’à la fin de la pièce, c’était Jack Ralitte et ce n’était pas avant-hier. Le changement, ce serait maintenant ?

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