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CD : Robert Schumann, 1849 - Musique de chambre avec vents

schumann-1849Durée : 1h 2’ 51’’
Indésens INDE  048
www.indesens.fr
www.indesensrecord.com
Notre avis : (5/5)

Voici un bien beau CD de musique de chambre avec vents de Robert Schumann. Ce qui ne nous étonne guère, de la part de ce label, Indésens, plus que coutumier du fait.
Ici, six musiciens exceptionnels (voir dans nos colonnes nombreux articles les concernant) nous offrent cinq pièces que l’hypersensible Robert Schumann écrivit en 1849, une année difficile pour lui qui voyait les symptômes de sa maladie mentale s’aggraver sérieusement.

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Ce sont d’abord la pianiste Hélène Tysman et le hautboïste Alexandre Gattet qui nous donnent les délicieuses romances de l’opus 94. un moment de grâce et de délicatesse très schumannien. Du romantisme à fleur de peau.
Puis, le clarinettiste Philippe Berrod, toujours avec la même pianiste (c’est elle qu’on entend tout au long du CD) nous joue les Morceaux de fantaisie de l’opus 73, qui montent en crescendo, de plus en plus rapides. Une œuvre inquiète, comme devait l’être le compositeur.
Puis ce sont Cinq pièces dans le ton populaire (opus 102) pour violoncelle et piano qui sont ici jouées, mais pour basson. Et c’est Marc Trénel qui nous les interprète avec beaucoup de brillance et de sensibilité. Un beau tour de force, car un basson se manœuvre quand même moins facilement qu’un violoncelle.
Ce qui suit, l’Adagio et l’Allegro de l’opus 70, est consacré au cor à trois pistons, une nouveauté à l’époque (le piston a été inventé en 1813) que Schumann a immédiatement utilisée, avec bonheur. C’est André Cazalet qui nous en régale, soulignant bien le côté schizophrénique bien marqué de ces deux mouvements.
Le trio qui clôt le CD joue les Récits de contes de l’opus 132. Clarinette, piano par les mêmes musiciens que précédemment, plus le violon alto de David Gaillard. Des pièces « littéraires » comme souvent chez Schumann avec la particularité que, la clarinette et l’alto étant de tessitures très voisines, il en ressort une couleur étonnante, plutôt rare, et fort évocatrice.
Au total, un CD superbe pour un compositeur d’une sensibilité et d’une musicalité extrêmes.
Comme toujours chez Indésens, le livret, bilingue anglais-français, est on ne peut plus clair et complet.



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