CD : Johann Sebastian Bach - Variations Goldberg BWV 988 - par Kay Ueyama au clavecin
Intégral Classic
(Intégral Distribution)
Durée : 1h 17’ 49’’
Notre avis : (4/5)
Publiées en 1741, les Variations Goldberg BWV de Johann Sebastian Bach sont contemporaines du second livre du «Clavier bien tempéré » BWV 846 à BWV 869 qui verra sa composition totalement achevée en 1744.
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Constituées de Trente variations encadrées par deux Arias, ces Variations Goldberg BWV exigent de la part de l’interprète une virtuosité incroyable imposant par exemple à la main gauche et pour certaines variations, autant de rapidité d’exécution que pour la main droite ! On pourrait soupçonner au premier abord que cette œuvre monumentale ne renferme que de l’austérité et de la sévérité. Or il n’en est rien puisque certaines de ces variations se révèlent parfois issues de quodlibet, de chants folkloriques et même de chansons. Multipliant les difficultés, Johann Sebastian Bach impose à ses interprètes dans la vingt-huitième variation de véritables acrobaties digitales puisque la main droite doit exécuter simultanément deux mélodies. Cet édifice sonore dont les inventions semblent quasi-inépuisables, proches de l’infini, n’a donc pas fini de nous surprendre, caractéristique du génie de Johann Sebastian Bach qui semble prendre un malin plaisir à nous perdre dans les méandres fantastiques de ces constructions sonores dont on ne peut plus s’extirper. Pour venir à bout de cet improbable et vertigineux labyrinthe sonore dû à un des plus grands génies de la pensée musicale de cette première partie du XVIIIe siècle, la claveciniste japonaise Kay Ueyama qui a eu pour maîtres entre autres Christophe Rousset, Huguette Dreyfus, Peter Sykes et Menno van Delft, joue les Variations Goldberg sur un instrument exceptionnel : un clavecin J. Ruckers datant de 1632 et remanié en 1745. Le résultat est stupéfiant et donne à ces monumentales Variations Goldberg, interprétées avec une délicatesse fascinante par les doigts agiles de Kay Ueyema, tout l’éclat et toute la somptuosité qu’elles méritent absolument !