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Concert : Richard Wagner, le 4 janvier par l’Orchestre Philharmonique de Radio France et le Chœur de Radio France

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direction : Marek Janowski
avec Robert Blank (chef de chœur), Annette Dasch (soprano), Violeta Ulmana (soprano), Stephen Gould (ténor), Albert Dohmen (basse)
les vendredi 4 janvier 2013 à 20 h et dimanche 6 janvier 2013 à 16h
Salle Pleyel - Paris

LA SUITE APRÈS LA PUB

Marek Janowski qui fut le directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de Radio France de 1984 à 2000 a su convertir cet orchestre à l’univers wagnérien en en dirigeant la Tétralogie en 1986, reprenant cette intégrale en 1988 et en 1992. Il a également ouvert d’autres horizons à l’Orchestre Philharmonique de Radio France en lui faisant interpréter l’intégrale des symphonies de Bruckner également au début des années quatre-vingt dix. Aussi il était d’une certaine façon logique d’inviter Marek Janowski à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Richard Wagner à travers un programme allant de l’Ouverture du Vaisseau fantôme à des extraits choisis du Crépuscule des dieux.

Le concert de l’Orchestre Philharmonique de Radio France du 4 janvier débutait par l’Ouverture du Vaisseau fantôme, opéra dont la date de composition remonte à 1840-1841. Une œuvre qui d’une certaine manière suit une tradition inaugurée par Weber dans son opéra Der Freischutz.  Le fantastique y fait soudainement  irruption dans le quotidien, accentuant la dramatisation de l’action et des situations. En seconde partie Marek Janowski nous proposait le Prélude de l’Acte 1 et le Prélude et scènes 1 et 2 de l’Acte III de Lohengrin, un opéra de Wagner composé de 1846 à1848 et que Franz Liszt créera le 28 août 1850 au Grand Théâtre de la Cour de Weimar. Une œuvre qui s’inspire parfois encore du style de Meyerbeer dont le Prophète, son dernier ouvrage lyrique, triomphe alors à Paris. Mais déjà la maîtrise de l’orchestre wagnérien s’annonce, anticipant pratiquement l’univers sonore de Parsifal. Marek Janowski concluait sa seconde partie de concert avec l’Ouverture et Venusberg (version dite « de Paris ») de Tannhauser. Un opéra situant son action dans le cadre de l’Allemagne médiévale du château de la Wartburg en Thuringe. En toute dernière partie Marek Janowski nous offrait le déchirant et bouleversant Prélude et Mort d’Isolde provenant de Tristan und Isolde de Richard Wagner. Pour interprètes vocaux, Marek Janowski s’était entouré d’artistes vocaux d’un très haut niveau puisqu’il s’agissait d’Annette Dasch soprano (Elsa), Violeta Urmana soprano (Isolde) et Stephen Gould ténor (Lohengrin). Avec le dernier concert, celui du 6 janvier 2013, Marek Janowski  débutait par l’Enchantement du vendredi Saint de Parsifal  concluant par d’importants extraits du Crépuscule des dieux. Réduisant considérablement l’effectif de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, Marek Janowski achevait cette première partie de concert par Siegfried-Idyll, Une œuvre légère proche de l’esprit de la Sérénade qu’il offre à Cosima son épouse le jour de Noël 1870. Marek Janowski concluait dans le spectaculaire et le grandiose avec des extraits purement symphoniques  tirés du Crépuscule des dieux. Pour cela, Marek Janowski réunissait un orchestre impressionnant comprenant un arsenal de cuivres somptueux, dont Bruckner s’inspirera largement dans ses ultimes symphonies, neuf cors, quatre trombones, un tuba et quatre trompettes, faisant également appel à deux timbaliers ! Ce qui fait que le voyage de Siegfried sur le Rhin et la Marche funèbre flambèrent d’un éclat fantastique sous la direction très inspirée d’un Marek Janowski littéralement happé par cette musique violente, quasi-incantatoire ! Ultime conclusion de ce parcours wagnérien hors norme, Marek Janowski  nous livrait sa vision de la scène de l’Immolation tirée du Crépuscule des dieux, scène d’une rare intensité interprétée avec beaucoup de présence par la soprano Violeta Urmana. Ainsi s’achevait cet hommage à l’auteur de la Tétralogie, hommage d’autant plus réussi que Marek Janowski retrouvant l’Orchestre Philharmonique de Radio France savait avec une fougue superbe transmettre aux musiciens sa passion pour Richard Wagner dont il avait entre 1980 et 1983 réalisé un superbe enregistrement du Ring à la tête de la Staatskapelle de Dresde. 



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