CD : Dead Combo - Lisboa Mulata

dead-combo-lisboa-mulataDurée : 44’ 15’’
323.A0008.020
www.deadcombo.net
Notation : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-demi-rougeetoile-grise(3,5/5)

Il a du mal à trouver son identité, ce CD de Dead Combo, et ce n’est qu’au bout de quelques airs qu’il la trouve enfin. Pourtant, c’est le cinquième de ce groupe portugais qui, ici, semble au début ne rechercher qu’une accumulation de guitares diverses et apparentées, guitare acoustique, mulata (celle qui vient de nulle part), guitare des petits poulets, lap steel, Gibson acoustique, sitar, banjo, guitare à cordes de nylon, guitares électriques Gretsch, Zimgar, Gibson, Telecaster, Tesco, Jaguar, cuatro mexicain.

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Un véritable catalogue. L’invité, l’excellent guitariste Marc Ribot, fait des étincelles et sa virtuosité maquille les propos musicaux, qui sont, nous semble-t-il, un peu légers. Puis le CD s’envole. Et l’on retrouve le Dead Combo qu’on aime : To Trips et Pedro Gonçalves, avec « Morninha do inferno » se rebranche sur leur façon de voir et de rénover la musique populaire portugaise. Car il faut bien se délivrer du fado, et ils y parviennent remarquablement comme cela, sans pour cela copier les musiques commerciales étrangères. Idem avec la suite. Même le « Cowboy’s Cure for Jah », aux accents de western spaghetti, est portugais et ne se coupe pas de ses racines. Et que dire du magnifique « Ouvi o texto muito ao longe », de Sergio Godinho, dit par Carlos Manuel Moutinho Paiva dos Santos, autrement dit Camané ? C’est un beau clin d’œil de prendre cet éminent  fadiste précisément pour de l’anti-fado. La fin du CD en repêche le début, trop conventionnel, à mon avis, mais il le repêche bien.

texte de Michel Laroche

Album disponible en CD et téléchargement



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