Skip to main content
PUBLICITÉ

CD : Boris Vian, Claude Luter - Ah, si j’avais un franc cinquante

boris-vian-a-si-javais-1-franc-50

Durée : 29’ 59’’
Milan 399 472-2
www.milanrecords.com
Notation : etoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verte(5/5, par sympathie personnelle)

LA SUITE APRÈS LA PUB

Ce CD est très court (une demi-heure) mais, vu ce qu’il contient, il était difficile d’en mettre davantage. Imaginez les raretés : Boris Vian et son orchestre jouant avec Claude Luter, en juillet et août 1944 à Paris, ainsi qu’en octobre 1947. C’est presque aussi rare qu’une interview de Vercingétorix avant sa reddition.

Le CD commence par la séance de 1947, pour des raisons évidentes de meilleure qualité acoustique. D’abord, l’indicatif de l’orchestre de Boris Vian, « Whispering » devenu, sous la plume de Bison Ravi « Ah, si j’avais un franc cinquante », chanté par tout l’orchestre, les frères Fol (as et p), Guy Montassut (ts), Claude Luter (cl), Roger Karakussian (g) et Claude « Doddy » Leon (dm). Plus Boris Vian à la trompette, qui joue beaucoup mieux que certaines langues de vipère l’ont laissé penser. A noter un Hubert Fol (as) qui improvise très bien. La batterie est un peu carrée, mais c’est le genre qui veut ça.

La séance avec les deux morceaux enregistrés le 24 juillet 1944, « Rosetta » et le magnifique morceau de Charles Trénet « Que reste-t-il de nos amours », est assez différente. Qualité acoustique moindre, Boris Vian joue du cornet, davantage à la Bix et, il faut bien le dire, il a trois ans d’expérience de moins. Tout comme Claude Luter. Et l’orchestre est plus rudimentaire, Jef Gilson (cl, ts), Jean Marty (p), Alix Bret (b) et Georges Leclerc (dm). Rudimentaire, mais de bonne volonté. A l’époque, ils jouaient pendant les entractes dans les cinémas de banlieue (eh oui, il y avait deux parties au cinoche, d’abord des petits films, documentaires et courts-métrages, et un entracte animé par des musiciens, des prestidigitateurs, ou des comiques, puis le film.) La séance du 4 août 1944 (on est encore avant la Libération de Paris, qui sera pour la deuxième quinzaine du mois) comporte « I’ve Found a New Baby » et le « Honeysuckle Rose » de Fats Waller. L’orchestre est le même. Boris au cornet, Claude Luter à la trompette. C’est joyeux puisque c’est du jazz nouvelle orléans, mais c’est également mélancolique. C’est à l’image de Boris Vian. En tout cas, c’est sacrément émouvant.

Disponible en téléchargement sur Amazon

LA SUITE APRÈS LA PUB


Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ