CD : Legends of Fado
Amalia Rodrigues, Fernando Farinha, Herminia Silva, Fernando Mauricio, Carlos Ramos, Frutuoso França and many more…
Durée : 51’ 3’’
EUCD 2357
www.arcmusic.co.uk
Notation : 
(4/5)
C’est Amalia Rodrigues, la Reine du Fado, qui annonce la couleur du CD, en nous chantant « Maldiçao » (Malédiction) qui, rien qu’à l’énoncé du titre, nous plonge au cœur de la saudade et du fado.
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Alfredo Marceneiro, l’un des premiers fadistes (il est né en 1891) lui succède. Car ce CD rassemble ceux et celles qui ont fait du fado un genre, un style mondialement connu. Comme Maria Teresa de Noronha, ou Carlos Ramos, les suivants sur ce CD. « Triste fado… », c’est le début de « Rapsodia de fado » que chante Lucilia do Carmo et cette immuabilité des thèmes cache l’immense variété des façons d’exprimer cette douleur d’être et du plaisir qu’on en tire. Car le fado, c’est cette multiple façon de dire : « je vais mal, mais cela prouve que j’existe ». Fernando Mauricio, tout comme Argentina Santos (« Renaissance »), Fernando Farinha (« Eternelle amitié ») ou Fernanda Maria (« Cœur ») continuent à exploiter ce filon des malheurs du cœur, de la vie et des hommes infidèles ou perdus. La guitarra portugaise et ses six cordes doubles sont, dès le départ, quasiment obligatoires pour ces complaintes, ces déplorations, pourrait-on dire, qui sont l’essence même du fado et on les trouve, ici, sur chaque plage. Les voix sont belles, que ce soient des voix d’hommes comme Max ou Frutuoso França, ou de femmes comme Fernanda Peres ou Herminia Silva et comme les orchestrations sont ressemblantes entre elles et avec les orchestrations actuelles, elles ne peuvent guère se démoder, qu’elles viennent de Vincente Da Camara ou même de la propre sœur de la grande Amalia, Céleste Rodrigues. Cette anthologie du fado canal historique est remarquable et le livret, en quatre langues, s’il vous plaît, est éminemment éclairant.
texte de Michel Laroche
Disponible en Cd et téléchargement sur Amazon