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CD : Stéphane Spira - Voyage musical en terroirs de France

stephane-spira-voyage-musical-en-terroirs-de-franceDéodat de Séverac, Claude Debussy, Emmanuel Chabrier, Paul Le Flem, Francis Poulenc
Durée : 1h 4’ 32’’
Autoproduit sans numéro
www.spiriade.com
Notation : etoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-grise(4/5)

Disons-le tout net, comme ça, on n’aura plus à y revenir, le livret est indigent et la pochette hideuse. Cela dit, un CD, c’est d’abord et avant tout de la musique, et celle-ci n’est plutôt pas mal.

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Le CD est une présentation de quatre musiciens de la Belle Epoque, de régions différentes, qui ont écrit de la musique descriptive. Ils sont séparés les uns des autres par de courtes virgules de Claude Debussy (« Brouillards », « Des pas sur la neige », « Le vent dans les plaines » et « Feux d’artifice »).
Le disque commence par trois aimables portraits musicaux de Déodat de Séverac (1872-1921) intitulés respectivement « En Tartane », « Les Muletiers devant le Christ de Llivia » et « Le Retour des muletiers ». Tirés de la suite « Cerdaña », composée entre 1908 et 1911, ces trois morceaux (n° 1, 4 et 5) décrivent l’arrivée en calèche du compositeur dans cette région près de Font-Romeu et son émerveillement. Musique très fraîche et évocatrice.
Le deuxième musicien « régional » est Emmanuel Chabrier (1841-1894). Curieux choix, car bien qu’auvergnat, on le connaît surtout comme parisien. Deux morceaux, « Ballabile » et « Bourrée fantasque ». La parenté de style avec Déodat de Séverac et Debussy est évidente. C’est, lui aussi, avant tout, un musicien impressionniste. Interprétation soignée et fidèle.
Le troisième est Paul Le Flem (1881-1984), breton, certes, et même bretonnant, mais surtout debussyste convaincu. Deux morceaux, « Avril » et « Par landes », joliment restitués.
Le dernier est Francis Poulenc (1899-1963), parisien jusqu’au bout des ongles et marqué, comme les précédents, par l’influence de Debussy. Mais déjà, plus avant-gardiste encore. Les trois morceaux joués ici, « Sicilienne » de la suite française, « Intermezzo » et « Caprice en ut » sont dans la mouvance impressionniste, et le pianiste Stéphane Spira en extrait tout le suc.
Quant aux « virgules », de Claude Debussy (1862-1918) qui fait figure de père tutélaire, elles procèdent, elles aussi, de cette musique aristocratique qui marqua cette Belle Epoque qui n’était belle que pour quelques-uns. Stéphane Spira les joue de manière très sensible et subtile.

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