Skip to main content
PUBLICITÉ

Festival de Saint-Denis le samedi 15 juin 2013 : - Gautier Capuçon au violoncelle, Gabriela Montero au piano

Gabriela Mantero Gautier Capucon

Beethoven : Variations sur le thème de La Flûte enchantée
Mendelssohn : Sonate n°2 en ré majeur op.58
Grieg : Sonate en la mineur op.36

LA SUITE APRÈS LA PUB

Légion d’Honneur - 20h30

Ce samedi 15 juin 2013, dans la Salle de la Légion d’Honneur, Gautier Capuçon et Gabriela Montero n’avaient pas choisi la facilité pour le concert qu’ils donnaient ce soir-là.

Car le répertoire violoncelle et piano, vaste et large même s’il ne peut être comparé à celui dévolu au violon et piano, aurait logiquement dû les amener à puiser dans bon nombre d’œuvres célèbres comme par exemple la Troisième Sonate pour violoncelle et piano de Beethoven ou dans une des deux sonates pour violoncelle et piano de Brahms. Il n’en fut rien, car préférant opter pour un répertoire beaucoup moins fréquenté, leur choix se porta sur des œuvres relativement peu jouées de Beethoven, Mendelssohn et Grieg. C’est ainsi que Gautier Capuçon et Gabriela Montero débutaient leur récital avec les Variations sur le thème de La Flûte enchantée de Beethoven. On connaît les formidables capacités de Beethoven dans le domaine de la variation et les Variations Diabelli peuvent attester de son fantastique génie dans ce domaine. Bien que beaucoup plus modestes, ces Variations sur le thème de la Flûte enchantée  mettent en lumière les  moyens incroyables dont dispose le Maître de Bonn, qui même dans cette œuvre relativement courte ne ménage ni sa peine ni son imagination. Ultime composition dans ce répertoire violoncelle et piano, cette deuxième Sonate pour violoncelle et piano écrite  quelques années avant la disparition prématurée de Mendelssohn résume avec force l’attachement du compositeur à l’esprit du lied totalement présent dans cette deuxième Sonate au langage réellement intériorisé et délibérément tourné vers l’introspection et la délicatesse. En dernière partie de leur concert, Gautier Capuçon et Gabriela redoublaient d’audace puisqu’ils avaient décidé d’interpréter l’unique Sonate pour violoncelle et piano du grand compositeur norvégien Edvard Grieg. Car si les trois Sonates pour violon et piano de Grieg ont depuis longtemps acquis une relative célébrité au concert, il n’en va guère de même de cette Sonate pour violoncelle et piano composée en 1883 alors que le compositeur est âgé de quarante ans. Ici aussi le ton est confidentiel et l’épanchement lyrique de rigueur ; nous sommes très loin des fastes orchestraux de Peer Gynt que tant de grands chefs d’orchestre inscriront à leur répertoire. Très nuancée, chaleureuse et inspirée, l’interprétation de Gautier Capuçon et Gabriela Montero séduit la Salle de la Légion d’Honneur qui en fin de concert rappelle avec énergie nos deux musiciens qui sans se faire prier nous offriront deux superbes bis signés de Rachmaninov. Comme l’annonce lui-même Gautier Capuçon le premier est un arrangement pour  violoncelle et piano  de la Rhapsodie sur un thème de Paganini( la dix-huitième variation), le second bis n’étant rien d’autre que la fameuse Vocalise proposée ici bien entendu, dans sa version violoncelle et piano.



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ