Skip to main content
PUBLICITÉ

Festival de Saint-Denis le 25 juin : Myung-Whun Chung et Mojca Erdmann

mojca-edermann-saint-denis-2013

Myung-Whun Chung, direction
Orchestre Philharmonique de Radio France
Mojca Erdmann, soprano

LA SUITE APRÈS LA PUB

Mozart : Et incarnatus est, pour soprano et orchestre, extrait de la Grande Messe en ut
Mahler : Symphonie n°4

Festival de Saint-Denis - Basilique Cathédrale
le mardi 25 juin-20h30

Le Festival de Saint-Denis avait ce soir-là mis au programme Wolfgang Amadeus Mozart avec Et incarnatus est, provenant de la Grande Messe en ut, concluant ce concert avec la Symphonie n°4 de Gustav Mahler.

Cette Grande Messe est dans le domaine sacré, si l’on excepte le Requiem, l’œuvre la plus ambitieuse du compositeur autrichien qui malheureusement laisse inachevé ce chef d’œuvre. Myung -Whun Chung nous proposera de cette vaste fresque sacrée Et incarnatus est pour soprano et orchestre. En deuxième partie de ce concert, le chef coréen Myung-Whun Chung avait porté son choix sur la Symphonie n°4 de Gustav Mahler, une œuvre rompant délibérément avec les gigantesques proportions de la Symphonie n°3 qui frôlait près d’une heure quarante cinq minutes. Beaucoup plus modeste sur le plan de la durée inférieure à une heure, l’œuvre renonçait également au colossal effectif orchestral de la Troisième Symphonie, revenant à un effectif beaucoup plus modeste plus propice à servir les desseins de Gustav Mahler. Avec cette Symphonie n°4, le compositeur autrichien va clore définitivement le cycle de ces Quatre Symphonies toutes inspirées par les Wunderhorn lieder. Commencée à Aussee en 1899, la Quatrième Symphonie sera achevée à Maiernigg am Wörtersee durant l’été de 1900 et sera finalement  exécutée (et sifflée par ses détracteurs) en 1901 à Munich. Cette Symphonie n°4 semble dédiée à l’enfance et au monde merveilleux des contes et du rêve. Le premier mouvement nous entraîne dans un monde féérique et joyeux où l’insouciance et la gaieté sont de mise. Mais dans le second mouvement quelque chose de plus grinçant apporté par un violon désaccordé introduit un soupçon d’inquiétude. Heureusement l’immense mouvement lent qui suit nous ramène dans un univers de sérénité d’où toute créature malfaisante semble à jamais exclue. Avec le Finale Gustav Mahler nous conduit tout droit dans un paradis enfantin issu directement des contes de fées qui structurent de façon durable l’imaginaire de l’enfance. Ici Gustav Mahler fait appel à une soprano qui nous chante un lied d’une naïveté touchante où il est question d’anges et aussi d’innombrables friandises, éléments forcément obligatoires  et omniprésents dans cet univers paradisiaque. La soprano Mojca Erdmann, qui était la soliste de ce concert s’avéra d’emblée remarquable dans l’extrait de la Grande Messe en ut de Mozart, rivalisant de virtuosité avec le hautbois et révélant une aptitude indiscutable à émettre des aigus frisant la perfection. Myung-Whun Chung nous prouvait ensuite son attachement à Mahler, nous offrant un premier mouvement de la Quatrième Symphonie, plein de malice et de surprises fantastiques. Avec le deuxième mouvement, Myung-Whun Chung nous menait dans un univers soudainement devenu plus hostile. Il y eut une pause obligatoire pour attaquer le troisième mouvement (Ruhevoll), une pause due au survol de la Cathédrale par un jet. Impassible, Myung-Whun Chung attendit le passage de l’intrus et nous mena derechef dans les sentiers enchantés de ce mouvement ineffable où le temps semble suspendu. Puis s’enchaîna le Lied final (Sehr behaglich) dans lequel comme prévu la voix de Mojca Erdmann frôla constamment le sublime. Avec ce dernier concert au Festival de Saint-Denis, Myung-Whun Chung, Mojca Erdmann et l’Orchestre Philharmonique de Radio France, nous offraient un très beau cadeau d’adieu.

www.festival-saint-denis.com

LA SUITE APRÈS LA PUB

Myung-Chung-saint-denis-2013



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ