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CD : Poems - Louis Schwizgebel, piano

Poems Louis Schwizgebel

Maurice Ravel : Gaspard de la nuit
Franz Liszt : La vallée d’Obermann
Heinz Holliger : Elis, Trois Nocturnes pour piano
Franz Schubert (arr. Franz Liszt) : Ständchen, Auf der Wasser zu singen, Du bist die Ruh, Erlkönig
Aparté (distribution Harmonia Mundi)
Durée du CD : 58’
Notation : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rouge(5/5)

LA SUITE APRÈS LA PUB

Louis Schwizgebel a choisi délibérément l’éclectisme pour ce CD intitulé Poems, qui débutant par Ravel  va se conclure par Schubert arrangé par Franz Liszt. Elève de Pascal Devoyon et de Brigitte Meyer, Louis Schwizgebel ne choisit pas la facilité en inscrivant Gaspard de la nuit de Maurice Ravel pour débuter son programme.

En effet, c’est sur trois poèmes d’Aloysius Bertrand, choisis parmi soixante-cinq petits poèmes du recueil intitulé Gaspard de la nuit que Maurice Ravel porte son choix. Nimbés de fantastique, évoquant de sinistres apparitions crépusculaires, Ondine, Gibet, Scarbo qui    composent Gaspard de la nuit, ont  la précision de gravures que l’on pourrait sans difficulté attribuer à Jacques Callot ou à Rodolphe  Bresdin. Si la première image sonore(Ondine) s’avère mystérieuse et évocatrice, la seconde image intitulée Gibet  est carrément sinistre, glaçante, avec son glas  qui résonne inlassablement, créant une atmosphère funèbre. Quant à Scarbo qui conclut ce Gaspard de la nuit, il trace avec précision le portrait d’une créature abominable surgie des ténèbres. La vallée d’Obermann de Franz Liszt qui est la seconde œuvre de ce récital, provient du premier livre des années de pélérinage dont la publication date de 1855.Ici Franz Liszt va chercher son inspiration du côté de Lord Byron et d’un roman « Obermann » écrit par Etienne Pivert de Senancour. Dans La vallée d’Obermann, Franz Liszt multiplie les audaces harmoniques, n’hésitant pas à accumuler trémolos et autres incroyables modulations dont il a le secret, mais achevant l’œuvre sur un ton laissant toute sa place à la sérénité enfin retrouvée. Le troisième compositeur choisi par Louis Schwizgebel n’est autre qu’un des plus fameux hautboïstes  de notre temps puisqu’il s’agit de Heinz Holliger. Composés en 1961 et révisés en 1966 Elis, les Trois Nocturnes pour piano d’Heinz Holliger, se ressentent de l’influence d’Olivier Messiaen, utilisant un langage sonore dépouillé et sévère. Enfin, Louis Schwizgebel, décide de terminer son parcours musical par Franz Schubert mais un Schubert revu et corrigé puisqu’il s’agit de quatre de ses plus célèbres lieder, arrangés et harmonisés par Franz Liszt  qui donne au dernier lied « Erlkönig »un caractère dramatique encore plus accentué. Louis Schwizgebel nous livre de ces œuvres pour piano une vision subtile,  sachant s’imprégner avec une justesse impressionnante de  ces trois univers sonores imaginés respectivement par Maurice Ravel, Franz Liszt et Franz Schubert.

Disponible en CD et téléchargement sur Amazon



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