(CD Audiophile) Joël Grare : Paris.Istanbul.Shanghai
Ce disque n'est pas une nouveauté puisque sorti en 2008, mais découvert récemment par notre équipe, nous ne pouvions au regard de son intérêt de disque réllement audiophile, ne pas l'évoquer dans nos rubriques aujourd'hui. Pardon à ceux qui le connaissent déjà et tant mieux pour ceux qui vont le découvrir.
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Compositeur et percussionniste : Joël Grare
Durée : 67'51
Année : 2008
Production : Alpha Productions/Les Chants de la Terre
Musiciens : Guo Gan, Bronu Helstroffer, Emek Evci, Karienne Herrou Gonzalez et l'Ensemble Les Tambours de Lune
Invitées : Véronica Votti et Claire Lefilliâtre
C'est au détour d'une démonstration, les oreilles aux aguets, que nous sommes tombés sur ce magnifique disque qui rassemble en un seul et petit CD, toutes les qualités requises pour juger un système Hifi digne de ce nom. En allant sur quelques forums, nous nous sommes rendu compte que certains audiophiles avaient déjà, et depuis longtemps, jeté leur dévolu sur cet album. En l'écoutant sur notre système, nous partageons leur avis et de fait, tendons à le faire partager d'autres amateurs de bons sons par cet article. Cette démarche relève d'une bonne logique, car si partage il y a, c'est bien ce que l'on y découvre également sur le plan musical dans Paris.Istambul.Shanghai.
En effet, ce petit trésor musical et sonore rassemble bien des tendances et une multitude d'instruments comme un violon chinois à deux cordes (Guo Gan) avec ses sonorités un peu acides, un théorbe (Bruno Helstroffer), une contrebasse (Emek Evci), une soprano (Claire Lefilliâtre), un violoncelle (Véronica Votti) et bien entendu Joël Grare et ses mille sonorités issues d'instruments à percussion aussi variés qu'insolites parfois. A partir du dixième morceau jusqu'au douzième, l'Ensemble les Tambours de Lune et ses 10 musiciens viennent apporter leur déluge de sons percutants, avec des basses à faire trembler les murs, mais d'une façon, pour peu que le système soit à la hauteur, extrêmement propre et défini. Les résonances longues de certains tambours se mêlent aux sonorités claires et cristallines d'autres instruments à percussion (triangle, cloches, castagnettes, charleston, bambou, tubes plastiques, tambour d'eau...), la richesse du tout avec un tel niveau de dymanique est un vrai bonheur. L'image stéréophonique et malgré la présence de très nombreux musiciens est d'une précision et propreté quant au placement de chacun d'entre eux, un vrai régal.
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Sur le plan purement musical
Paris.Istambul.Shangai, aborde dans un message unifié et pacifié plusieurs thèmes comme celui de la multiculturalité, l'interconnexion entre les diverses tendances musicales à travers les pays (l'occident, l'orient) et les époques et à l'heure d'une mondialisation galopante et pas forcément bien vécue, ce mixe des cultures peut rassurer où élever le débat. N'est-ce pas là la vocation de toutes musiques ? Joël Grare, percussionniste de haut niveau aime s'amuser avec les sons et avec ce qui les produit sans pour autant rester classique dans ses choix. Ainsi, on peut y entendre des tambours de toute nature, un gong chinois aux sons si profonds et tant d'autres choses, le tout parfois avec des accents purement jazzy. La première partie est réservée à des reprises ou adaptations libres d'œuvres bien connues comme La Rêveuse de Marin Marais, tandis que la seconde est (à part le morceau Hor Che tempo Di Dormire) des créations de ce percussionniste compositeur de Tours. Un CD qui mettra au grand jour les qualités (ou pas) de votre système, l'étendue de sa réponse en fréquence, son pouvoir de définition par le rendu des attaques de note comme de leur extinction dans l'espace musical.