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CD : Héritage œuvres pour deux pianos de Rachmaninov

Heritage intro

Alexander Kobrin et Frédéric D’Oria-Nicolas (Piano)
Fondamenta (Sony Music)
Mobility Mastering
CD 1 :49’23’’ CD 2 : 34’31’’
Fidelity Mastering
CD 1 : 49’23’’ CD2 : 34’31’’
Notation : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orange(5/5)

LA SUITE APRÈS LA PUB

Lorsque Serge Rachmaninov compose ses deux Suites pour deux pianos, il a derrière lui le grave échec que représente le fiasco de l’exécution de sa Première symphonie en 1897. La Première Suite pour deux pianos op.5 qui débute ce CD se compose de quatre parties aux titres très romantiques : Barcarolle, La Nuit…L’Amour, Les larmes et s’achève sur Pâques, pièce dans laquelle on ne peut s’empêcher de deviner une sorte d’écho lointain de la scène du couronnement de Boris Godounov de Moussorgski.

La Deuxième Suite op.17 qui voit sa date de composition située entre 1900 et 1901, fait parfois appel à des souvenirs provenant d’un voyage effectué en Italie par Rachmaninov. Cette Deuxième Suite op.17, n’en demeure pas moins typique de la frénésie rythmique et de l’inspiration mélodique du compositeur. Les Danses Symphoniques op.45 qui occupent le 2e CD furent peut-être initialement conçues pour un ballet destiné au grand chorégraphe Fokine, elles sont peut-être également l’ébauche d’une symphonie comme l’atteste sa structure  en trois mouvements indiqués Non Allegro, Andante con moto, Lento assai-Allegro vivace.
Les Danses Symphoniques op.45, oscillent constamment entre gravité et flamboiement.  Rachmaninov les compose alors qu’il a déjà terminé sa troisième et dernière Symphonie. Les Rythmes de marche s’opposent constamment à des épisodes très lyriques , porteurs d’une grande charge émotIonnelle .Obsédé peut-être par de funestes pressentiments concernant son état de santé, il est frappant de constater que Rachmaninov introduit dans la dernière partie de l’œuvre le funèbre et terrible thème du Dies irae .La présente  version pour deux pianos  précède la version orchestrale qui possède la particularité d’introduire le saxophone dans son orchestration, à l’instar de Maurice Ravel qui utilisa lui aussi le saxophone dans son orchestration des Tableaux d’une exposition de Moussorgski. Alexander Kobrin et Frédéric D’Oria-Nicolas sont réellement impressionnants par leur énergie : implacables dans les rythmes de marche ils sont aussi capables de révéler le lyrisme violent et agité qui constamment parcourt inlassablement ces trois œuvres.

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