Skip to main content
PUBLICITÉ
  • Michel Jakubowicz
  • Musique

CD : Pergolesi, Stabat Mater par Julia Lezhneva, Philippe Jaroussky et Diego Fasolis

Stabat-Mater

Julia Lezhneva, soprano
Philippe Jaroussky, contre-ténor
Diego Fasolis, direction
Coro della Radiotelevizione svizzera, Lugano
I Barocchisti
Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736)
Laudate pueri Dominum
Confitebor tibi Domine
Erato (Warner Classics)
durée du CD : 71’
notation : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orange(5/5)

LA SUITE APRÈS LA PUB

Bien que disparaissant prématurément à l’âge de vingt-six ans seulement ,en 1736, victime de la tuberculose, Giovanni Battista Pergolesi s’est non seulement illustré dans le domaine de la musique religieuse(Messa di S Emidio, un Salve Regina etc…) mais également dans un genre qui fait fureur à son époque : l’opéra. En effet, il nous laisse San Guglielmo duca d’Aquitania (drame sacré), Adriano in Siria, et surtout l’ouvrage qui va assurer sa célébrité : La Serva padrona.

Pour en revenir au domaine de la musique religieuse qui constitue la matière de ce CD, non seulement celui-ci contient son extraordinaire Stabat Mater mais également deux pièces rarement enregistrées : le Laudate pueri Dominum et le Confitebor tibi Domine. Débutant par le Stabat mater dolorosa empreint d’une émotion poignante, le Stabat Mater va s’achever par un Quando corpus morietur tout aussi douloureux. Giovanni Battista Pergolesi bien que s’inspirant de l’opéra, transcende largement le modèle dont il s’inspire par la force émotionnelle certaine qu’il sait faire surgir du texte liturgique auquel il est confronté. Bien que d’une gravité moindre, les deux pièces qui complètent ce CD n’en sont pas moins éloquentes sur le plan de l’expressivité en particulier dans le Gloria Patri du Laudate Pueri Dominum qui frappe par la manière dont Pergolesi apporte à la douleur une sorte d’apaisement. On peut aussi admirer également dans le bref Gloria Patri du Confitebor tibi Domine, l’art consommé dont fait preuve Pergolesi dans sa façon d’utiliser le Chœur. On peut disserter à l’infini sur ce que Giovanni Battista Pergolesi aurait pu apporter au monde tant dans le domaine profane (l’opéra) que dans le domaine religieux ou instrumental, mais l’on peut affirmer sans crainte que son Stabat Mater dominera pour longtemps le domaine religieux de son temps, suscitant une admiration extraordinaire en France chez un auteur tel que Jean-Jacques Rousseau qui louait avec la plus grande ferveur le chef-d’œuvre de Giovanni Battista Pergolesi .Bien que la discographie du Stabat mater soit encore dominée par l’existence de versions anciennes comme celles de Christopher Hogwood , René Clemencic ,Charles Dutoit (avec Cecilia Bartoli) qui en leur temps ont marqué l’intérêt des mélomanes, il apparaît de manière assez évidente que la présente version réunissant les voix de Julia Lezhneva et Philippe Jarroussky va largement s’imposer. D’une part par la prestation remarquable des deux chanteurs parfaitement au diapason du génie de Pergolesi, mais aussi grâce à la présence essentielle de Diego Fasolis dirigeant avec une envergure impressionnante le Coro della Radiotelevizione svizzera ,Lugano et son remarquable ensemble instrumental I Barocchisti.

CD disponible sur Amazon



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ