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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert dirigé par Ton Koopman le samedi 11 janvier à L'Opéra Comique (Paris)

Ton-KoopmanOrchestre Philharmonique de Radio France
Robert Levin, piano

Ton Koopman qui ce samedi soir-là dirigeait l’Orchestre Philharmonique de Radio France, décidait de nous réserver une petite surprise en incluant dans un programme Mozart et Haydn un nom bien peu souvent présent dans un concert classique :François-Joseph Gossec. C’est ainsi qu’il débutait son concert avec une Symphonie avec hautbois obligés et cors ad Libitum en ut mineur.

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L’œuvre composée en 1762 par François-Joseph Gossec est de proportions modestes et ne comporte que trois mouvements ; sur le plan de l’orchestration elle ne  fait appel qu’ à deux hautbois et deux cors et les cordes ,accusant ainsi un retard certain par rapport à un compositeur comme Joseph Haydn dont les symphonies commencent à s’imposer dans toutes les cours d’Europe. Néanmoins, l’auteur de la Grande Messe des Morts et aussi d’une Symphonie nettement plus ambitieuse appelée Symphonie à dix-sept parties, manifeste déjà une originalité certaine dans cette Symphonie opus 6, composée alors qu’il n’a pas encore atteint trente ans. La seconde œuvre était d’une toute autre envergure puisqu’il s’agissait du Concerto pour piano et orchestre No 25 de Wolfgang Amadeus Mozart. Dans cette oeuvre Mozart utilise un orchestre considérable même si ‘il ne fait pas appel à la clarinette. En effet, le compositeur autrichien joint à la flûte, deux hautbois, deux bassons, deux cors, deux trompettes et les timbales. Avec un tel orchestre Mozart donne un ton conquérant  à l’Allegro maestoso qui débute l’œuvre, suivi d’un Andante chargé d’émotion, alors que le Finale conclut l’œuvre de façon magistrale. Apparemment destiné à être exécuté à Prague (ce qui expliquerait l’absence des clarinettes dans son orchestration) ce 25e Concerto pour piano de Mozart surprend par la prodigieuse quantité d’idées musicales que Mozart met en jeu dans ce Concerto, qui pourtant a été précédé par le terrible et pré-beethovenien 24e Concerto en ut mineur. Ton Koopman proposait pour conclure ce concert, une Symphonie de Joseph Haydn, la Symphonie No85 qui fait partie des Symphonies parisiennes dont la date de composition se situe en 1785.C’est probablement le deuxième mouvement basé sur une chanson populaire française qui vaut à cette Symphonie le titre de « La Reine ».Egalement richement orchestrée, la Symphonie No85 « La Reine » bien qu’elle aussi démunie de clarinettes, se compose d’une flûte, deux hautbois, deux bassons, deux cors, cordes et timbales. Dans cette Symphonie, Haydn use d’un langage radicalement différent de son époque « Sturm und Drang ».Le ton est enjoué, vif et malicieux et exclut tout retour à la mélancolie puisque le second mouvement n’est ni un Andante ni un Adagio puisqu’il s’intitule Romance : Allegretto ! Pour bien marquer le ton délibérément malicieux et vivace de cette Symphonie, Haydn la termine par un Presto endiablé et irrésistible. Comme à son habitude, Ton Koopman à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Radio France déployait une énergie trépidante dans ce programme, donnant à la Symphonie No85 de Haydn-dont il a naguère signé pour le disque une excellente version- un panache étourdissant. Quant au soliste de cette soirée, Robert Levin il donnait du Concerto pour piano No25 de Mozart, une version nuancée, légère, soulignant ainsi l’intensité d’une œuvre derrière laquelle, se profile déjà l’ultime et imposante Symphonie No41 « Jupiter ». Robert Levin offrait au public de l’Opéra Comique un bis peu commun puisqu’il s’agissait d’une pièce pour piano d’Henri Dutilleux, un grand compositeur français malheureusement récemment disparu auquel il rendait ainsi hommage.

www.opera-comique.com



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