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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert du vendredi 31 janvier à Pleyel : Leonidas Kavakos

Leonidas KavakosLeonidas Kavakos  :violon et direction
Orchestre Philharmonique de Radio France
Mozart, Prokofiev, Schubert

vendredi 31 janvier 2014
20h -Salle Pleyel (Paris)

LA SUITE APRÈS LA PUB

Des cinq Concertos pour violon et orchestre composés par Mozart durant l’année 1775, le Troisième en sol majeur est avec le Concerto No5, son œuvre la plus célèbre dans ce genre. La chanson française que Mozart intègre au Rondeau final  est certainement à l’origine de la célébrité amplement méritée de ce Concerto No3 composé dans la rayonnante tonalité de sol majeur.
Leonidas Kavakos qui ce soir-là assurait à la fois la direction de l’Orchestre Philharmonique de Radio France et le rôle de soliste, nous donnait de ce Concerto No3 de Mozart une version d’une très grande limpidité, grâce à un violon incisif, explorant avec délicatesse les trois mouvements de ce Concerto No3 écrit par un compositeur qui n’a pas encore vingt-ans.

En seconde partie Leonidas Kavakos proposait la Première Symphonie de Prokofiev opus 25 « Classique ».C’est Serge Prokofiev lui-même qui en assura la première exécution le 21 avril 1918 à Petrograd. Serge Prokofiev dans cette œuvre se tourne délibérément  vers le XVIIIe siècle, rendant hommage à Joseph Haydn qui a jeté les bases de la perfection classique dans la Symphonie. Cette Symphonie No1 « Classique » de Prokofiev invite d’une certaine façon, l’auditeur d’aujourd’hui à imaginer le compositeur autrichien projeté à notre époque et composant ainsi une Symphonie de forme classique mais contenant également des traces indéniables d’éléments strictement contemporains. Leonidas Kavakos nous donnait de cette SymphonieNo1 « Classique » une version d’une grande clarté, parfaitement structurée, mais qui nous laissait un peu sur notre faim concernant sa manière d’interpréter la Gavotte constituant le troisième mouvement de cette Symphonie. Après l’entracte on passait aux choses sérieuses puisque la Symphonie No9 de Schubert constituait la dernière partie de ce concert. On sait que cette Symphonie No9 de Schubert  a échappé par miracle à l’oubli grâce au frère de Schubert qui lors d’une visite de Robert Schumann, montre à celui-ci stupéfait l’extraordinaire partition de la Neuvième Symphonie de Franz Schubert. Robert Schumann a l’excellente idée de montrer l’œuvre à Mendelssohn qui bouleversé par cette œuvre géniale s’empresse de la diriger le 21 mars 1839 avec l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig. Salle Pleyel le vendredi 31 janvier 2014,Leonidas Kavakos choisissait non seulement de diriger sans partition, mais optait également pour la version la plus longue de cette Symphonie contenant de nombreuses reprises .Apparemment Leonidas Kavakos entretient avec cette Symphonie No9 de Schubert des liens privilégiés, essentiels, car malgré la durée de l’œuvre dépassant une heure d’horloge, l’œuvre magique de Schubert s’ouvrant par deux immenses mouvements  semble se dérouler en un éclair ou presque, comme si le temps lui-même s’avouait vaincu devant tant de force poétique, tant d’immensité, tant de rêve éveillé. Bref on peut affirmer que l’interprétation de Leonidas Kavakos semblait littéralement portée par un souffle fantastique que rien ne pouvait stopper. Le public de la Salle Pleyel semblait lui aussi convaincu qu’une interprétation splendide de la Symphonie No9 de Schubert avait bien eu lieu en réservant au chef grec à l’issue du concert, un accueil triomphal.



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