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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

(Concert) Festival Présences 2014 - Paris- Berlin (Concert 2, Salle Pleyel)

Prsences 2014

Wolfgang Rhim
Nähe Fern 2 pour orchestre
Nähe Fern 3 pour orchestre
Philippe Manoury
Zones de turbulences, pour deux pianos et orchestre
Bernd Alois Zimmermann
Die Soldaten,
Symphonie vocale pour six solistes et orchestre

LA SUITE APRÈS LA PUB

Duo de pianistes : Andreas Grau et Götz Schumacher
Marie : Laura Aikin, soprano
Desportes : Stefan Vinke, ténor
Stolzius : Georg Nigl, baryton
La mère de Wesner : Cornelia Kallisch, contralto
La mère de Stolzius : Dagmar Peckova, mezzo-soprano
Wesener : Alfred Muff, basse
Orchestre Philharmonique de Radio France
Peter Hirsch, direction
Vendredi 14 février 2014 20h

Toujours dans le cadre du Festival Paris-Berlin, le deuxième concert de Présences 2014 à la Salle Pleyel débutait par deux pièces pour orchestre de Wolfgang Rhim. Datant de 2011, Nähe Fern 2 et Nähe Fern3 de Wolfgang Rhim se veulent avant tout une sorte d'hommage à Brahms, célébré ici en tant qu'auteur de quatre monumentales symphonies. On cherchera vainement dans ces deux pièces pour orchestre, qui revendiquent d'ailleurs le titre de symphonie, une seule citation de thèmes provenant des quatre symphonies de Brahms. Par contre, il est évident que durant près d'une demi-heure, nous baignons dans un climat sonore et harmonique qui peut effectivement évoquer le compositeur du Requiem Allemand. Mais bien sûr Wolfgang Rhim possède sa propre personnalité et jamais Nähe Ferne 2 et Nähe Ferne 3 ne se permettent de s'approprier d'une quelconque façon le style symphonique si particulier de Brahms.

En deuxième partie de concert, c'était au compositeur français Philippe Manoury de présenter au public de la Salle Pleyel une œuvre qui s'apparenterait à une sorte de concerto pour deux pianos : Zones de Turbulences dont la composition récente remonte à 2013.Bien qu'assez brève (ne dépassant guère les vingt minutes), Zones de Turbulences s'impose par son énergie, sa violence, réclamant de la part des deux solistes un engagement total tout au long des cinq mouvements qui composent l'œuvre. La troisième partie de ce concert prenait fin avec Die Soldaten, symphonie vocale de Bernd Alois Zimmermann. Une oeuvre qui en fait est une sorte de condensé du propre opéra de Bernd Alois Zimmermann : Die Soldaten basé sur la pièce composée par Jakob Michael Lenz en 1775. Débutant par un Prélude orchestral hallucinant, d'une noirceur terrifiante, qui porte en lui-même tous les stigmates de folie qui vont éclater et se répandre avec une violence inouïe dans les cinq parties suivantes provenant des deux actes. Cette symphonie vocale qui nécessite la présence de six solistes vocaux, emprunte sur le plan de l'écriture une voie que l'on pourrait qualifier de néoclassique. Nous sommes ici bien loin d'Omnia Tempus Habent, une cantate composée en 1957, dans laquelle Bernd Alois Zimmermann affichait ouvertement son adhésion au dodécaphonisme sériel. C'était à l'Orchestre Philharmonique de Radio France que revenait la mission de servir ces trois compositeurs contemporains (Rhim, Manoury et Zimmermann). Peter Hirsch avec une énergie sidérante restituait avec une ardeur non feinte, chaque détail de ces trois œuvres au style totalement différent. Sous la direction impeccable et précise de Peter Hirsch se produisaient non seulement le duo de pianistes Andreas Grau et Götz Schumacher, mais également les artistes vocaux suivants : Laura Aikin, soprano, Stefan Vinke, ténor, Georg Nikl, baryton, Cornelia Kallisch, contralto, Dagmar Peckova, mezzo-soprano et Alfred Muff, basse.

Michel Jakubowicz

www.chatelet-theatre.com

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