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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

CD : Tchaïkovski, Symphonie No6 "Pathétique" et Rachmaninov, "Vocalise" par Myung-Whun Chung

tchailovsky symphonie 6 pathetique

Orchestre Philharmonique de Séoul
Deutsche Grammophon  (Universal)
durée du CD : 54’ 07’’
notation : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orange(5/5)

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Avec cette Sixième Symphonie dite « Pathétique »,Tchaïkovski met fin à sa trilogie débutée avec sa Symphonie No 4 et placées sous le signe du « fatum ». De ces trois symphonies la Symphonie No6 est certainement la plus chargée de sombres pressentiments, d’inquiétude face à un destin de plus en plus menaçant que le compositeur tente vainement de repousser de toutes ses forces.

Dès le premier mouvement Adagio. Allegro non troppo le ton est donné par l’aspect sombre et agité des thèmes qui constituent et structurent ce premier mouvement. Tout n’y est qu’agitation et nervosité ; au loin de noires nuées s’amoncellent créant une atmosphère de peur et d’angoisse. Même le second mouvement qui est une valse indiquée Allegro con grazia ne rompt guère ce climat  fait d’inquiétude et de peur latente. L’Allegro molto vivace qui constitue le troisième mouvement n’améliore guère les choses et ressemble à s’y méprendre à une marche forcenée menant à la catastrophe .Quant a l’ultime mouvement indiqué Finale. Adagio lamentoso il est difficile de ne pas y déceler une sorte  de mini-Requiem purement instrumental que Tchaïkovski hanté peut-être par de sombres présages, se dédie à lui-même. Œuvre mineure sans doute de Rachmaninov, Vocalise, n’en est pas moins typique du lyrisme sombre et nerveux de Rachmaninov qui d’une certaine façon reprend le flambeau du romantisme russe que Tchaïkovski incarnait. Myung-Whun Chung qui aborde ici le testament symphonique de Tchaïkovski  que constitue la Symphonie No6 « Pathétique »use de tempi modérés, s’attachant à distiller dans le premier mouvement un climat d’angoisse impressionnant. Myung-Whun Chung installe un climat rêveur dans la valse du second mouvement, donnant par contre au troisième mouvement toute l’énergie dévastatrice qu’il exige de bout en bout. Le chef coréen saisit avec beaucoup d’émotion et de sensibilité les noirs abîmes du Finale. Adagio lamentoso, dont il détaille avec beaucoup de retenue  chaque infime inflexion. Bien sûr les grandes versions signées jadis par Mravinski, Markevitch, Kondrachine, Karajan, Jansons, Munch, resteront présentes dans nos mémoires mais la version signée par Myung-Whun Chung avec le très méritant Orchestre Philharmonique de Séoul peut entrer sans complexe dans la lignée de ces grands interprètes du passé.

Texte de Michel Jakubowicz

CD disponible sur Amazon

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