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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert du 4 avril à la salle Pleyel (Paris) : Mozart par Sir Roger Norrington et l’Orchestre Philharmonique de Radio France

Sir Roger NorringtonHélène Devilleneuve, hautbois

Wolfgang Amadeus Mozart :
- Symphonie No31 « Paris » K 297
- Concerto pour hautbois K 314
- Symphonie No41 «  Jupiter » K 551

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vendredi 4 avril 2014 - 20h Salle Pleyel
www.sallepleyel.fr

Agé de vingt-deux ans, Mozart, lors d’un séjour à Paris en 1778, compose sur une proposition de Joseph Legros directeur du Concert Spirituel, sa Symphonie No31 « Paris ».L’œuvre sera donc exécutée pour la première fois le 18 juin 1778 par le Concert Spirituel. Bien que ne possédant pas de menuet, la Symphonie No31 « Paris » atteint malgré tout les proportions d’une célèbre Symphonie qui verra le jour peu de temps après : la Symphonie No35 « Haffner ».

Cette Symphonie No 31 « Paris »semble avoir donné quelques soucis à Mozart, notamment pour l’Andante cantabile dont il proposera une seconde version à Joseph Legros, insatisfait de la première version.  Le Concerto pour hautbois résulte en fait d’une commande passée à Mozart par un grand hautboïste salzbourgeois Giuseppe Ferlandis de Bergame. Ce Concerto sera créé à Mannheim en 1778 et  suscitera une transcription pour flûte pour le flûtiste Dejean. Mozart, en dehors de ce Concerto pour hautbois K 314 ne réservera qu’une place modeste à cet instrument, sauf dans son extraordinaire Sinfonia concertante pour hautbois, clarinette, cor et basson en mi bémol majeur K 297 b. En troisième partie de ce concert entièrement consacré à Mozart figurait sa dernière Symphonie No41 « Jupiter ».L’œuvre composée dans une sorte de fièvre intense, fait suite à deux autres chefs-d’œuvre : la Symphonie No39 et la mélancolique et très pré-romantique Symphonie No40.Mozart a commencé à s’atteler à sa composition durant l’été de 1788 à Vienne. Il achèvera la composition de cette Symphonie No41 le 10 août. Du point de vue de son orchestration cette ultime Symphonie est plutôt en retrait puisqu’elle ne comporte pas de clarinette à l’instar des deux précédentes Symphonies. Par contre son exécution nécessite deux trompettes, deux cors, deux bassons, deux hautbois, une flûte, deux timbales et les cordes. Très injustement oublié de nos jours, Franz Xaver Mozart, le propre fils de Mozart assure que le titre « Jupiter » donné à l’ultime Symphonie de son père serait due à l’éditeur londonien Johann Peter Salomon. Il se pourrait aussi que cet épithète mythologique soit dû au fait que le premier mouvement de la Symphonie No41 possède un aspect flamboyant véritablement conquérant, irrésistible. Mozartien confirmé- ses propres opéras en font foi-Richard Strauss qui signa le premier enregistrement sur disque en 1926 de cette Symphonie No41 « Jupiter »avouait sans détour que cette œuvre monumentale, solaire, était pour lui l’œuvre la plus belle qu’il eût jamais écoutée. Sir Roger Norrington qui dirigeait ce concert Mozart le 4 avril, Salle Pleyel adoptait avec les musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio France une formation très réduite, s’approchant ainsi des dimensions que pouvait atteindre un orchestre du XVIIIe siècle. Autre particularité que le chef britannique imposait à ses musiciens : en dehors des cordes (violons, altos et violoncelles) tous les musiciens étaient invités à jouer debout, donnant peut-être ainsi encore davantage de puissance à leur émission. Hélène Devilleneuve, hauboïste solo de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, était ce soir-là la soliste du Concerto pour hautbois de Mozart. Sa sonorité chaleureuse faisait sensation et sa virtuosité spectaculaire se jouait des cadences périlleuses des trois mouvements du Concerto. Sir Roger Norrington avec sa direction souple subjuguant les musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, accréditait plus que jamais la connivence étroite que  les chefs britanniques (Norrington, Marriner, Davis, Hogwood, Beecham) entretiennent avec Mozart.

Texte de Michel Jakubowicz

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