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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

CD : Quatuor Artemis - Mendelssohn

artemis-mendelssohn

Quatuors à cordes op.13
op.44/1 & op.80
Erato (Warner Classics)
CD 1 : 50’47’’ CD 2 : 30’54’’
notation : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rouge(5/5)

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C’est à peine un an après avoir composé sa célèbre Ouverture du Songe d’une nuit d’été que Mendelssohn nous livre son Quatuor No2 op.13. Mendelssohn assiste à la création parisienne de son Quatuor et se réjouit de l’exécution qui en est donnée le 14 février 1832. L’œuvre subit très fortement l’influence de Beethoven qui apparaît dès le bref Adagio qui précède l’Allegro vivace de ce premier mouvement.

L’Adagio qui suit ce premier mouvement est d’une belle intensité et affirme un lyrisme passionné. L’Intermezzo qui figure en troisième position introduit un thème lancinant, inoubliable. Quant au Presto finale il se révèle dramatique et agité, s’opposant aux idées reçues sur Mendelssohn souvent qualifié à tort de superficiel et de léger. Avec le Quatuor à cordes op.44 No1 qui date de 1837-1838 nous entrons dans un autre aspect de l’œuvre pour Quatuor à cordes de Mendelssohn. Il semble que Shakespeare et aussi ses voyages en Italie influencent fortement sa conception du Quatuor à cordes. Ainsi ce Quatuor op.44 rompt radicalement avec celui de son opus13, débutant par un Molto allegro vivace à la fois joyeux, fougueux et vif. Il laissera place à un Menuetto rêveur qui sera suivi d’un poco allegretto enjoué. En contraste total avec ce deuxième mouvement, l’Andante qui lui succède frappe par son aspect passionné et presque tourmenté. Enfin avec le quatrième mouvement nous retrouvons le Mendelssohn du Songe d’une Nuit d’été : ce Presto con brio final s’oriente vivement et résolument vers la légèreté, l’éphémère et le merveilleux.
Le Quatuor No6 op.80 surprend par le choix de la tonalité choisie par Mendelssohn : fa mineur. Un choix que l’on peut expliquer par la soudaine disparition de la sœur du compositeur, qui l’affectera à tel point que lui-même disparaîtra peu après. L’œuvre baigne dans un climat fait à la fois d’inquiétude et d’agitation commençant par un Allegro chargé de mystère et de nervosité. L’Allegro assai qui suit cet Allegro est agité et semble chargé de sombres pressentiments. Le troisième mouvement indiqué Adagio va peu à peu développer une atmosphère chargée d’une tension presque douloureuse. Avec le quatrième mouvement Presto. Adagio non lento, Mendelssohn nous dessine un décor sonore à la fois nerveux, agité et traversé de visions nocturnes inquiétantes. C’est au Quatuor Artemis que nous devons ce double CD Mendelssohn. Depuis de nombreuses années le Quatuor Artemis occupe une place enviable dans le vaste univers de la musique de chambre. Sa récente publication de l’intégralité des Quatuors à cordes de Beethoven chez Virgin Classics marque d’une certaine façon une étape décisive dans leur carrière. Pour en revenir à l’interprétation présente de ces trois Quatuors de Mendelssohn par le Quatuor Artemis on ne peut que reconnaître la finesse de leur conception véritablement basée sur l’émotion, l’élégance  et la précision.

texte de Michel Jakubowicz

Disponible en CD et téléchragement sur Amazon

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