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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

CD : Thierry Escaich - Musique de chambre avec vents

Thierry Escaich

Thierry Escaich
Musique de chambre avec vents
Indé SENS
Durée du CD : 80'57''
notation : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rouge(5/5)

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La musique pour instruments à vent de Mozart tient dans son œuvre une part enviable si l'on songe en particulier à la Sérénade no10 « Gran Partita » écrite pour 13 instruments à vent et une contrebasse. Mais plus près de nous, Charles Gounod, s'est également adonné à la composition d'une Symphonie No1, Petite Symphonie pour instruments à vent, qui d'une certaine façon rend hommage à Mozart. Mais une œuvre pour sextuor d'instruments à vent s'impose encore plus près de nous. Il s'agit de Mladi (Jeunesse) de Leos Janacek (1854-1928), une œuvre prenante, chargée de nostalgie .Enfin il faudrait citer une œuvre de l'auteur du Sacre du Printemps, Igor Stravinski : son Octuor pour instruments à vent, œuvre non dénuée d'ironie et d'humour. Dans quelle mesure la musique pour instruments à vent écrite par Thierry Escaich s'inscrit-elle dans la continuité de ces compositeurs ? Thierry Escaich semble répondre par l'affirmative si l'on écoute la première œuvre de ce CD : Magic Circus. Tout comme Stravinski, dans Circus Polka, Thierry Escaich dans Magic Circus semble réinventer pour son propre compte l'univers magique du cirque et sa poésie profonde. La seconde pièce qui suit Magic Circus est écrite pour piano et quintette à vent.

Il s'agit de Mecanic Song, une œuvre qui multiplie les changements de rythme et d'atmosphère avec une sorte de frénésie virant parfois à l'inquiétude. Ecrite pour un quatuor de saxophones, Le Bal qui figure en troisième partie de ce CD nous dépeint de manière fantomatique une salle de bal déserte, où flottent encore quelques souvenirs sonores de tango, de valse oubliée et même d'un slow....Antiennes oubliées est un septuor allié à un violon .Thierry Escaich y cultive le mystère, qui confine parfois à l'étrange et l'irrationnel. Avec Trois Instants fugitifs, Thierry Escaich, compose trois brefs tableaux : Instant1, Instant 2, et Instant 3 totalement autonomes. Chacun de ces tableaux secrète sa propre atmosphère et la présence du cor anglais dans Instant 2 confère à la pièce un surcroît de mélancolie. Très Rythmée la dernière pièce, Instant 3, s'achève par une sorte de pirouette ironique et glacée. Ground IV débute par une musique chargée et sombre, mais s'éclaire peu à peu. La seconde partie de Ground IV s'achève dans une sorte de grisaille inquiétante, envahie d'ombres suspectes. Le Chant des ténèbres la pièce la plus longue de ce CD débute dans la noirceur et la menace. Sommes-nous an cœur d'un décor issu du cinéma expressionniste allemand ? Jusqu'à sa conclusion nous errons dans l'angoisse et la peur un peu à la manière de la Musique d'accompagnement pour une scène de film op.34 d'Arnold Schoenberg ! Pour mettre un point final à son CD, Thierry Escaich revient à l'orgue en compagnie du trompettiste Eric Aubier dans une pièce intitulée Tanz-Fantasie. Thierry Escaich crée ici une ambiance sonore tour à tour glaçante, chargée d'ironie qu'accentue la trompette sollicitant en permanence de terribles aigus.

Texte de Michel Jakubowicz

Disponible en CD et téléchargement sur Amazon

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