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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert du 19 septembre à Pleyel : Rachmaninov, Tchaïkovski par Myung-Whun Chung et Evgeny Kissin

Pleyel-19sep2014-Kissin

Orchestre Philharmonique de Radio France
Myung-Whun Chung, direction
Evgeny Kissin, piano

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Serge Rachmaninov : Concerto pour piano et orchestre N°2 en ut mineur, opus 18
Piotr Ilyitch Tchaïkovski : Symphonie N°6 en si mineur « Pathétique », opus 74
Hommage à Evgeny  Svetlanov

Concert du vendredi 19 septembre à 20h
Salle Pleyel (Paris)

Belle façon de rendre hommage à Evgeny Svetlanov en lui consacrant un concert 100% russe ce soir du 19 septembre 2014 dans le cadre prestigieux de la Salle Pleyel.

L’Orchestre Philharmonique de Radio France placé sous la direction de son directeur musical Myung- Whun Chung avait décidé d’inscrire à son programme le Concerto N°2 pour piano de Serge Rachmaninov avec comme interprète un pianiste exceptionnel : Evgeny Kissin. Injustement rejetée par le public et la critique alors qu’elle est une des œuvres les plus visionnaires de son auteur, la première symphonie de Rachmaninov va d’une certaine façon contraindre le compositeur à revenir à la forme du Concerto pour piano. Rachmaninov a déjà à son actif un premier Concerto pour piano et orchestre qui subit encore des influences extérieures. Avec ce deuxième Concerto Rachmaninov va pouvoir s’affranchir de ces différents courants, se tournant davantage vers Anton Rubinstein et Piotr Ilyitch Tchaïkovski. L’œuvre débute par un premier mouvement Moderato d’une très grande expressivité développant un thème obsédant presque tragique. Avec l’Adagio sostenuto qui suit, Rachmaninov nous entraîne dans une rêverie pleine d’effusion permettant au compositeur d’exprimer avec une grande intensité toute la chaleur de son lyrisme profond et généreux. Avec l’Allegro scherzando qui termine le Concerto, Rachmaninov, sans renier l’aspect dramatique du premier mouvement fait de cette page une danse frénétique concluant l’œuvre dans une sorte de délire sonore presque exubérant.
Dans cette œuvre Evgeny Kissin et Myung-Whun chung font preuve d’une belle unité stylistique, déclenchant dans le public un enthousiasme justifié .Réclamé à grands renfort d’applaudissements, Evgeny Kissin se plie de bonne grâce au désir du public réclamant des bis. Evgeny Kissin propose d’abord le très célèbre Prélude opus 3 N°2 qu’il joue avec une détermination farouche, calmant finalement le jeu en proposant pour finir au public une Valse de Tchaïkovski.
Dernière Symphonie de la trilogie consacrée au thème du « Fatum » qui hante la Symphonie N°4 et la Symphonie N°5, la Symphonie N°6 dite « Pathétique » est la dernière Symphonie de Tchaïkovski. Le premier mouvement très développé de cette sixième Symphonie est traversé d’orages et diffuse une atmosphère chargée d’angoisse et de tourments. Brève accalmie dans cette Symphonie, le deuxième mouvement intitulé Allegro con grazia est une Valse qui ne dissipe que faiblement le climat fiévreux du premier mouvement. Le troisième mouvement est une marche brutale au rythme terrifiant, inexorable, conduisant droit an néant. Quant à l’Adagio lamentoso qui met fin à cette Symphonie, il ouvre de terribles abîmes  sans fond à l’auditeur qui peut presque sans hésitation qualifier cet ultime mouvement de Requiem purement instrumental. Myung-Whun Chung qui dirige cette ultime Symphonie de Tchaïkovski à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, le fait sans le concours de la partition. Son interprétation, d’une très grande concentration, traduit avec une émotion palpable chaque péripétie de cette Symphonie sur laquelle plane l’indicible présence de la mort.

texte de Michel Jakubowicz

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