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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

CD : Bruckner, Symphonie n°9, par l'Orchestre du Festival de Lucerne dirigé par Claudio Abbado

Bruckner-Symphony-no9- Abbado

CD Deutsche Grammophon (Universal)
durée du CD : 63’ O6 ‘’
notation : etoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verte(5/5)

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Bien qu’entreprise immédiatement après avoir achevé la première version de sa Huitième Symphonie, la Neuvième Symphonie de Bruckner ne verra son achèvement que le 31 octobre 1894.
Bruckner vient en fait de terminer l’Adagio qui devait précéder un Finale qui aurait certainement atteint les proportions du Finale de la Huitième Symphonie. Mais Bruckner ne se doutant nullement de sa fin prochaine s’est attelé à de multiples tâches et du même coup ne trouve guère le temps de conclure son ultime Symphonie.

Pourtant il semble bien, qu’obsédé par ce Finale auquel il ne parvenait pas à  mettre un point final ,il y ait travaillé le matin même de sa mort, le 11 octobre 1896.Débutant par un appel mystérieux  de huit cors à l’unisson soutenu par les cordes graves et les trompettes, le premier mouvement de la Neuvième Symphonie indiqué Feierlich, Misterioso, fait alterner tour à tour épisodes menaçants et séquences presque contemplatives. Bruckner, comme il en l’habitude place en deuxième position un Scherzo relativement bref dans lequel s’accumulent d’étranges et oppressantes images sonores baignant dans une atmosphère fantastique. Comme pour la Huitième Symphonie, Bruckner place en troisième position l’Adagio auquel normalement aurait dû succéder un Finale aux proportions colossales. Cet Adagio énigmatique, inquiétant, nous plonge dans de vastes paysages s’étendant à l’infini. Bruckner  ne renonce pas à ses accès de rage matérialisés par de furieuses interventions des cuivres, mais choisit néanmoins de conclure cet Adagio dans un climat de calme et d’apaisement. L’enregistrement présent, effectué le 23 août 2013 au Festival de Lucerne, a quelque chose d’exceptionnel puisqu’il s’agit du dernier concert de Claudio Abbado qui disparaîtra le 20 janvier 2014.Au programme de ce même concert figurait une autre œuvre célèbre, elle-même incomplète, puisqu’il s’agissait de la Symphonie No8 dite « Inachevée » de Schubert. Familier de la Neuvième Symphonie de Bruckner, Claudio Abbado en avait réalisé  pour le CD un enregistrement significatif effectué avec l’incomparable Orchestre Philharmonique de Vienne. Pourtant il semble bien qu’avec cette ultime version réalisée avec l’Orchestre du Festival de Lucerne, Claudio Abbado aille encore plus loin dans l’introspection, poussant délibérément l’œuvre dans ses derniers retranchements. Une version qui s’imposera certainement comme une référence et viendra se joindre aux côtés des meilleures versions signées  Jochum, Horenstein, Walter, Karajan, Giulini, Haitink, Klemperer et plus récemment  Cristian Mandeal.

texte de Michel Jakubowicz

Disponible en CD, disque vinyle, SHM-CD… sur Amazon

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