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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

CD Roberto ALAGNA : Ma vie est un opéra

Roberto Alagna

London Orchestra
direction : Yvan Cassar
Deutsche Grammophon (Universal)
durée du CD : 57'29''
notation : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rouge (5/5)

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Parcours singulier pour ce récital de Roberto Alagna placé sous le titre de Ma vie est un opéra. Roberto Alagna aussi à l’aise dans le répertoire lyrique italien que français se risque ici dans un univers qu’il aborde très rarement : celui de l’opéra russe.

Il s'agit ici d'un air d'opéra célèbre tiré d'Eugène Onéguine de Piotr Ilitch Tchaïkovski « Pour moi ce jour est tout mystère... » .Roberto Alagna fait le choix d'interpréter cet Air en français alors qu'il n'hésite pas à chanter en allemand « Magische Töne » provenant de l'opéra La Reine de Saba de Karl Goldmark, qui est aussi l'auteur d'une œuvre symphonique qui en son temps obtint un remarquable succès : la Symphonie « Le mariage champêtre ».Roberto Alagna choisit de retenir deux Airs provenant de Manon Lescaut de Giacomo Puccini, œuvre célèbre, mais se risque également à s'aventurer en terrain inconnu en interprétant « Esprits, gardien de ces lieux vénérés... » tiré d'un opéra bien oublié aujourd'hui : Sigurd d'Ernest Reyer, très marqué par un certain Richard Wagner....Au chapitre des œuvres méconnues, Roberto Alagna aborde en duo avec la soprano Aleksandra Kurzak deux Airs de l'opéra Robert Devereux de Gaetano Donizetti, pour revenir au très dramatique Air « Addio fiorito asil... » de Madame Butterfly de Giacomo Puccini. Pour interpréter l'Air « Che faronsenza Euridice... » de l'opéra Orphée et Eurydice de Christoph Wilibald Gluck, Roberto Alagna revient à la version originale de 1762, mettant ainsi de côté deux versions françaises, l'une de 1762, l'autre beaucoup plus tardive revue par Hector Berlioz et datant de 1859.Le ténor français revient provisoirement à Jules Massenet avec un Air célèbre « Ne pouvant réprimer...Adieu donc... » provenant d'Hérodiade.
Roberto Alagna ne pouvait guère mieux terminer son récital qu'en décidant de proposer deux Airs réellement dramatiques et pathétiques de l'opéra I Pagliacci de Ruggero Leoncavallo, également auteur d'un opéra portant le même titre « La Bohême » que celui si fameux de Giacomo Puccini...Petite incursion réalisée par Roberto Alagna dans l'univers de Gioacchino Rossini avec « La danza »,Tarantelle napolitaine célébrissime que l'on retrouvera beaucoup plus tard, intégrée dans une œuvre orchestrale d'Ottorino Respighi : La Boutique fantasque. Roberto Alagna avec la souplesse vocale qui le caractérise, passe sans encombre de l'univers italien à l'univers français, n'oubliant jamais, malgré sa virtuosité vocale éblouissante, d'imposer une vision musicale irréprochable. Un aspect important reste à signaler à propos de ce récital de Roberto Alagna : celui de l'orchestre qui tout au long de ce CD soutient le ténor avec énergie et talent. Il s'agit du London Orchestra animé avec beaucoup de dextérité et de conviction par Yvan Cassar.

texte de Michel Jakubowicz

Disponible en CD et téléchargement sur Amazon

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