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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

CD : Szymanowski, Stravinsky par Solenne Païdassi et Frédéric Vaysse-Knitter

szymanowski-stravinsky

Solenne Païdassi, violon
Frédéric Vaysse-Knitter, piano
Aparté (distribution Harmonia Mundi)
 durée du CD : 72’ 26’’
notation : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orange(5/5)

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Sous le titre Divertimento, se cache en fait un Ballet Le Baiser de la fée que Stravinsky compose à la demande de la grande Ida Rubinstein.

Dans ce Ballet, paradoxalement, alors qu’il est un élève de Rimski-Korsakov, Stravinsky rend un hommage appuyé à Tchaïkovski, échafaudant à partir de certains de ses thèmes, une architecture musicale fantastique. Bien sûr ici il s’agit d’une réduction pour violon et piano effectuée par Igor Stravinsky et Samuel Dushkin, mais qui a le mérite de conserver une bonne partie des numéros du Ballet original. L’association violon et piano, loin de trahir le Ballet initial doté d’une orchestration somptueuse, cisèle chaque idée musicale avec une précision et une cohésion stupéfiantes. Même respect dans la Suite italienne(Pulcinella) qui ne souffre nullement de passer de l’orchestre au duo violon et piano. Ici aussi la transcription  habilement réalisée par Igor Stravinsky et Samuel Dushkin, nous fait revivre un fascinant personnage(Pulcinella) venu tout droit de la Commedia dell’ Arte. Principalement basée sur des thèmes de Giovanni Battista Pergolèse (auteur de La Serva Padrone), cette Suite italienne, contient d’extraordinaires trouvailles musicales de Stravinsky, souvent facétieuses. Avec Mythes op.30, Trois Poèmes pour violon et piano op.30 de Karol Szymanowski, nous sommes transportés dans la Grèce antique, où règnent d’improbables créatures comme les nymphes et autres Dryades. Mais dieux et déesses redoutables  habitent des bosquets pleins de périls pour les mortels qui imprudemment osent s’y aventurer. Avec Mythes, trois poèmes pour violon et piano, Karol Szymanowski, semble avoir laissé très loin derrière lui toute influence de Richard Strauss comme dans son Ouverture de concert en mi Majeur op.12, composée dans sa prime jeunesse. Karol Szymanowski semble plutôt fasciné par l’impressionnisme musical venu de France, en particulier celui de Claude Debussy. Avec les Trois Caprices de Paganini, Karol Szymanowski, tout en pratiquant une certaine distanciation et une ironie parfois dévastatrice n’en respecte pas moins le grand compositeur italien. Le fameux Caprice No24 dont tant de compositeurs
se sont emparés, est traité sans aucune désinvolture  mais avec d’hilarantes modifications qui attestent que Szymanowski est loin d’ignorer toute forme d’humour ! On ne peut qu’être séduit par l’archet énergique, aérien et virtuose de la violoniste Solenne Païdassi  qui donne à ce répertoire une acuité et une force sans pareilles. Solenne Païdassi trouve en Frédéric Vaysse-Knitter, piano, un partenaire idéal, formant avec lui,  un duo saisissant.

Texte de Michel Jakubowicz

CD disponible sur Amazon

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