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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Bach Imagine par Jean Rondeau (clavecin)

Bach Imagine par Jean Rondeau au clavecin

Jean Rondeau,  clavecin
Erato (Warner Classics)
durée du CD : 79’56’’
Notation : etoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verte(5/5)

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Un CD qui nous invite à nous immerger dans la musique pour clavecin du grand cantor de Leipzig, mais dans l’univers de la transcription. Car à part le Concerto dans le style italien BWV 971, toutes les œuvres figurant sur ce CD ne sont pas destinées au clavecin seul.

La Suite BWV 997 qui débute ce CD semble avoir été composée pour un instrument très particulier : le clavecin-luth, dont Johann Sebastian Bach possédait deux exemplaires. L’œuvre débute par un Prélude imposant et plein de gravité qui sera suivi d’une Fuga à la fois complexe, ardente et conquérante. La Sarabande qui constitue la troisième partie de cette Suite BWV 997 étonne par son ton empreint de solennité, elle cède finalement la place à une Gigue-Double d’une belle envolée, aux rythmes joyeux, prouvant que Johann Sebastian Bach sait aussi laisser éclater une joie presque tourbillonnante. La deuxième pièce de ce CD est une Sonate pour violon solo BWV 1003 dont la transcription pour  clavecin seul serait due à un des fils de Johann Sebastian : Wilhelm Friedemann Bach, un des fils les plus doués du cantor de Leipzig. L’œuvre débute par un Grave impressionnant de majesté  qui verra lui succéder une Fuga très allante, d’une grande richesse, s’effaçant bientôt pour la troisième partie de cette Sonate BWV 1003 : un Andante très introspectif, animé d’une force intérieure évidente. La dernière partie de cette Sonate indiquée Allegro ne se départit pas d’une certaine gravité excluant toute allégresse. C’est à Johannes Brahms que nous devons la transcription pour le piano de cette Chaconne provenant de la Partita pour violon solo BWV 1004 de Johann Sebastian Bach. Pièce maîtresse de la Partita BWV 1004, cette Chaconne acquiert dans cette version pour clavecin seul une grandeur et une richesse singulières. Pour la Partita pour flûte BWV 1013 qui constitue la quatrième partie de ce CD, la transcription pour le clavecin est due à Stéphane Delplace. Cette Partita débute par une Allemande au ton frôlant parfois l’anxiété sans pour autant sombrer dans la mélancolie. Une Corrente va lui succéder, explorant des chemins nettement plus chargés d’allégresse. La Sarabande qui vient en troisième partie de cette Partita renoue  à nouveau avec ce qui peut ressembler à s’y méprendre à un retour vers une sorte de gravité légère. C’est seulement avec la Bourrée angloise que s’amorce un retour évident vers une sorte de gaieté non feinte. Avec le Concerto dans le style italien BWV 971 pour clavecin seul, Johann Sebastian Bach crée l’illusion de la présence d’un orchestre accompagnant le clavecin. Illusion évidente dans le premier mouvement, se prolongeant dans l’éblouissant Allegro vivace concluant ce Concerto. C’est avec l’Adagio de la Sonate pour violon seul BWV 968 que va se terminer ce CD. C’est à nouveau à Wilhelm Friedemann Bach que nous devons la transcription pour clavecin de cet Adagio provenant de la Sonate BWV 1005 pour violon seul de Johann Sebastian Bach. Le style est méditatif, presque sévère, sans toutefois emprunter le ton de l’austérité. Nouveau venu dans l’univers du clavecin, Jean Rondeau  sait nous séduire par son toucher subtil, entretenant un savant équilibre entre légèreté et gravité. Jean Rondeau, dans ce CD entièrement consacré à Johann Sebastian Bach, joue sur un clavecin basé sur un modèle allemand de Jonte Knif & Arno Pelto.

texte de Michel Jakubowicz

Disponible en CD et téléchargement sur Amazon

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