Schubertiade à la Salle Gaveau (Paris), le 16 juin
mardi 16 juin 2015 à 20h30
SCHUBERTIADE : Sonate « Arpeggione », Rondo D 951, Lebensstürme D 947, Lieder, Trio op.100
avec : Nathalie Dessay, soprano ; Anne Gastinel, violoncelle ; David Grimal, violon ; Philippe Cassard, piano : Cédric Pescia, piano
www.sallegaveau.com
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Si Schubert a laissé dans le domaine symphonique deux témoignages particulièrement signifiants : la Symphonie No8 dite « Inachevée » et surtout l’imposante et extraordinaire Symphonie No9 « La Grande », il s’est surtout illustré dans le Lied et la musique de chambre.
Bien qu’auteur de plus de 600 lieder, Schubert d’une prolixité incroyable nous laisse également 15 Quatuors à cordes et un sublime Quintette à deux violoncelles. Curieux destin que celui de cette Sonate « Arpeggione » datant de 1824 qui débute ce concert. Destinée à un violoncelle aujourd’hui disparu « l’Arpeggione », les violoncellistes en ont pourtant fait depuis longtemps un de leurs chevaux de bataille, révélant une des œuvres majeures de Schubert. Ce sera bien sûr à la grande soprano Nathalie Dessay de nous offrir cinq lieder de Schubert alors qu’au piano seul figureront deux pièces rarement jouées au concert : le Rondo D 951 et Lebensstürme D 947.Mais ce sera avec une œuvre emblématique du génie schubertien que prendra fin ce concert : le Trio op 100 D.929 composé en 1827 soit tout juste un an avant la disparition du compositeur. Un Trio qui oscille apparemment entre gaité et décontraction mais avec aussi la présence entêtante, obsédante de la mort toute proche que Schubert tente tant bien que mal de repousser. Alors il ne nous reste plus qu’à nous embarquer pour ce voyage imaginaire effectué en plein cœur du génie schubertien. Nul doute que ce voyage va nous révéler où plutôt nous faire redécouvrir un monde que nous croyons bien connaître mais qui se dérobe et s’étiole s’il n’est pas redéfini par des interprètes réellement motivés comme ceux qui officieront ce soir du lundi 16 juin Salle Gaveau : Nathalie Dessay, David Grimal, Anne Gastinel, Philippe Cassard et Cédric Pescia.
Texte de Michel Jakubowicz