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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

CD : Beethoven et Brahms par Augustin Dumay

Beethoven brahms par Augustin Dumay

BEETHOVEN : Concerto pour violon, Symphonie No8
BRAHMS : Sextuor à cordes No1, Sinfonia Varsovia
Kansai Philharmonic Orchestra,  AUGUSTIN DUMAY (violon et direction)
ONYX
CD 1 : 70’01’’ CD 2 : 37’24’’
notation : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orange(5/5)

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Composé à la même période que sa Symphonie No4 (une œuvre qui révèle un Beethoven optimiste, heureux) le Concerto pour violon op.61 de Beethoven est lui aussi baigné de cette lumière presque solaire qui caractérisait cette Quatrième Symphonie.

Débutant par cinq coups de timbale, l’imposant Allegro ma non troppo qui constitue le premier mouvement de ce Concerto pour violon va après de multiples variations nous mener à un Larghetto d’une belle inspiration mélodique. C’est avec un Rondo joyeux, délibérément entraînant que Beethoven met fin à son Concerto pour violon. Ici Beethoven semble un temps mettre ses soucis de santé de côté  exprimant une volonté d’affronter un destin cruel lui révélant que la surdité le guette. Augustin Dumay qui interprète ce Concerto pour violon de Beethoven avec une grande autorité et une musicalité éloquente  dirige en même temps les musiciens du Sinfonia Varsovia dont le grand violoniste et chef d’orchestre Yehudi Menuhin assura la direction durant une bonne douzaine d’années. La deuxième partie de ce CD est entièrement consacrée à une Symphonie de Beethoven relativement peu jouée au concert. Il s’agit de sa Symphonie No8 contemporaine de la célèbre Symphonie No7 dont Wagner déclarait qu’elle était « L’Apothéose de la Danse ».Cette Symphonie No8 serait plutôt une sorte d’hommage à Haydn par ses proportions modestes et par l’utilisation d’une orchestration relativement légère. Le mouvement le plus célèbre de cette Symphonie est sans conteste le second mouvement Allegretto scherzando non dénué d’humour et où Beethoven raille gentiment l’inventeur du métronome (Johann Maelzel).Le Finale (un Allegro vivace) révèle un Beethoven facétieux, surprenant son auditoire médusé par son allant et son entrain. C’est avec le Sextuor No1 de Brahms qu’Augustin Dumay  occupe le deuxième CD.  Œuvre  au lyrisme chaleureux, irrésistible dont le deuxième mouvement (Andante ma moderato) sera adopté par Louis Malle dans son film « Les Amants », ce Sextuor No1 op.18 de Brahms s’achève par un Rondo expressif et chaleureux. Pour interpréter cette œuvre de Brahms qui n’a pas encore trente ans(1862) Augustin Dumay a réuni autour de lui une distribution prestigieuse puisqu’elle contient en même temps que deux nouveaux talents (Marie Chilemme, alto, Aurélien Pascal, violoncelle) les noms de Svetlin Roussev, violon, Miguel da Silva, alto et Henri Demarquette, violoncelle. Après  son interprétation fraîche et naturelle de la Première Sérénade pour orchestre de Brahms op.11 avec le Kansai Philharmonic Orchestra, Augustin Dumay nous offre toujours avec le même orchestre une version souriante et dynamique de la Symphonie No8 d’un Beethoven reconverti à l’humour. Mais saluons aussi la prestation d’Augustin Dumay à la tête du Sinfonia Varsovia, apportant à la trame symphonique du Concerto pour violon de Beethoven tout le poids et le soin nécessaires.

Texte de Michel Jakubowicz

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