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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert du 5 juin au CDA D'Enghien-les-Bains : Tempus Fugit, Dialogue entre la Bête et la rosée du matin

Tempus Fugit Gerard Lesne

Création pour contre-ténor et baryton
violons, viole, théorbe, guitares, claviers et percussions
par GERARD LESNE & Il Seminario Musicale

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Concert donné le vendredi 5 juin 2015
à 20h30 au CDA d’Enghien-les-Bains

Gérard Lesne et son ensemble Il Seminario Musicale proposaient au public du CDA d’Enghien-les-Bains un étrange et poétique spectacle s’articulant à la fois sur la musique baroque et sur l’extrême raffinement de la poésie japonaise matérialisée par le Haïku.

Gérard Lesne tout en faisant de ces deux ingrédients majeurs la base de son spectacle y intégrait également  plusieurs Chants tirés de L’Enfer de Dante Alighieri. Si l’élément fantastique contenu dans les Haïku n’est peut-être pas aussi présent que dans les Contes fantastiques japonais traduits par Lafcadio Hearn, il est néanmoins bel et bien là dans Tempus Fugit imaginé par Gérard Lesne. Car comment qualifier la présence persistante de ce papillon qui s’interroge constamment sur une réalité qui se dérobe  et se pose fréquemment la même question : rêve t-il ou n’est-il que le produit d’un songe nébuleux d’un rêveur inconnu qui lorsqu’il se réveillera mettra ainsi fin à son éphémère existence ? Si Gérard Lesne base ce spectacle sur sa présence vocale soutenue du point de vue instrumental par les musiciens d’Il Seminario Musicale, il fait aussi appel à des percussions et des claviers .Le choix musical effectué par Gérard Lesne débutait par Ô Solitude du plus génial compositeur anglais du XVIIe siècle : Henry Purcell. Puis Gérard Lesne choisissait un extrait de Xerxes (Ombrai mai fu) un opéra que Haendel composait en 1738.C’était à présent à Marc-Antoine Charpentier de figurer dans Tempus Fugit. Gérard Lesne décidait d’interpréter l’Air de l’enchantement provenant de « Mors saulis et Jonatas », opérant un retour final sur Henry Purcell avec Music for a while. Gérard Lesne assurait avec une maîtrise vocale parfaite les différentes pièces musicales baroques de son spectacle. Il bénéficiait aussi du concours de Marina Sosnina, sand artist qui créait, à l’aide de projections à base de sable, d’étonnants visages et paysages imaginaires. Enfin, Gérard Lesne était efficacement soutenu par les instrumentistes d’Il Seminario Musicale constitué de Stéphanie Paulet 1er violon, Charles -Etienne Marchand 2e violon, Florence Bolton, viole de gambe, Brice Sailly orgue et clavecin, Benjamin Perrot, théorbe et guitares et Pierre Rigopoulos, percussions. Mais un autre élément rythmait aussi Tempus Fugit : il s’agissait de la voix de Sachiko Roland égrenant avec une belle intensité les nombreux Haïku choisis par Gérard Lesne. Un beau spectacle qui a permis au public du CDA d’Enghien-les-Bains d’apprécier les qualités vocales de cet artiste en résidence dont la place dans le domaine du baroque reste prépondérante comme l’atteste l’importance de son catalogue de CD consacré à cette discipline.

Texte de Michel Jakubowicz

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