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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert du 6 juin à la Philharmonie de Paris : Stabat Mater de Dvorak

LaurenceEquilbey

Orchestre de chambre de Paris, Accentus
LAURENCE EQUILBEY, direction
ANTONIN DVORAK
Stabat Mater op.58

LA SUITE APRÈS LA PUB

samedi 6 juin 2015
à la Philharmonie de Paris
www.orchestredechambredeparis.com

La musique religieuse de Dvorak occupe une place importante dans l’œuvre immense du compositeur tchèque. Tout comme Brahms, Dvorak compose un Requiem en 1890 mais on peut aussi y ajouter un très populaire Te Deum op.103 (1892) ainsi qu’une Messe (1887).

On pourrait aisément rattacher à cette intense production dans le domaine du religieux son Oratorio Sainte Ludmilla op.71 composé en 1886.Quant au Stabat Mater de Dvorak qui constituait l’objet de ce concert du samedi 6 juin il date de 1877 et semble avoir été composé par Dvorak brisé par la perte brutale et soudaine de plusieurs de ses enfants. L’œuvre de proportions imposantes  nécessite la présence de quatre solistes vocaux ainsi qu’un chœur mixte et exige un orchestre assez considérable  comprenant les cordes, bois par deux, quatre cors, deux trompettes, trois trombones, tuba et timbales. Composé de dix parties ce Stabat Mater dont la première partie (Stabat mater dolorosa) possède une  très grande force dramatique est aussi la plus développée. La deuxième partie (Quis est homo, qui non fleret), bâtie sur un Andante sostenuto, est d’un caractère plutôt sombre et met largement en avant les quatre solistes vocaux. C’est avec une sorte de marche lugubre que s’ouvre la troisième partie (Eja, mater, fon amoris) et Dvorak semble introduire ici quelques éléments d’origine folklorique. Le quatrième mouvement (Fac, ut ardeat cor meum) consiste en une sorte de confrontation ente la basse et le chœur  de femmes. Avec le cinquième mouvement (Tui nati vulnerati), qui débute par un Andante con moto, l’atmosphère est sereine et détendue même si le quasi allegretto final  parfois agité, établit une certaine angoisse. Fac me vere tecum flere qui constitue la sixième partie de ce Stabat Mater est d’une belle intensité et fait à nouveau appel à des sources d’inspiration très nettement tournées vers le folklore tchèque. Virgo virginum praeclara est bien sûr dédié à la virginité de Marie et ne fait appel que rarement à toutes les forces de l’orchestre  mobilisant essentiellement le chœur .La huitième partie (Fac, ut portem Christi mortem), construit sur un Larguetto, introduit d’abord la soprano solo et ensuite le ténor, puissamment soutenus par les cordes. Curieusement, l’avant-dernière partie (Inflammatus et accensus), bâtie sur un Andante maestoso, évoque brièvement Bach et Haendel. La dernière partie de ce Stabat Mater, le Quando corpus morietur, mobilise toues les forces vocales et instrumentales de cette œuvre monumentale, promettant à l’humanité une lumineuse élévation .Dvorak semble rassembler dans cette conclusion du Stabat Mater toute sa foi sincère et son espérance. Enorme triomphe pour Laurence Equilbey obtenu grâce à sa totale maîtrise des forces assez considérables rassemblées sur le plateau de la Philharmonie de Paris. Un triomphe mérité qui doit bien sûr beaucoup à l’Orchestre de chambre de Paris, le Chœur Accentus et la présence de quatre solistes superbes : Inva Mula, soprano, Sara Mingardo, contralto, Maximillian Schmitt, ténor et Robert Gleadow, baryton-basse.

Texte de Michel Jakubowicz 

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