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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert du 12 juin à Radio France : la 5ème Symphonie de Gustav Mahler

MyungWhunChung GilShaham

ORCHESTRE PHILHARMONIQUE de RADIO France
MYUNG-WHUN CHUNG, direction
GIL SHAHAM, violon
MAX BRUCH : Concerto pour violon et orchestre No1 opus 26
GUSTAV MAHLER :Symphonie No 5
vendredi 12 juin 2015,20h
Maison de la Radio -Auditorium
www.maisondelaradio.fr

LA SUITE APRÈS LA PUB

Composé entre 1864 et 1866 le Concerto pour violon No1 opus 26 de Max Bruch sera exécuté pour la première fois le 7 janvier 1868 à Brême par Joseph Joachim, violon, la direction de l’orchestre étant assumée par le compositeur lui-même. Le succès sera considérable assurant à Max Bruch une gloire soudaine qu’il ne retrouvera pas dans les deux autres Concertos pour violon et orchestre composés ultérieurement (No2 op.44 et No3 op.58).

C’est seulement avec sa Fantaisie Ecossaise op.46 pour violon et orchestre que Max Bruch renouera à nouveau avec l’accueil triomphal obtenu par le Premier Concerto opus 26 pour violon et orchestre. Si ce Premier Concerto pour violon de Max Bruch s’inscrit assez nettement dans la filiation du Concerto de Mendelssohn opus 64 en mi mineur composé en 1844, il en diffère par de multiples aspects. Par exemple Max Bruch enchaîne les deux premiers mouvements, n’hésitant pas dans le Finale (Allegro energico) à faire appel à des éléments de musique tzigane, ce qui d’une certaine manière anticipe le futur Concerto pour violon opus 77 de Brahms que celui-ci composera en 1878.C’est en 1901 que Gustav Mahler bien qu’endossant depuis quatre ans les fonctions de Directeur de l’Opéra de Vienne s’attelle à sa Cinquième Symphonie. C’est finalement au Gürzenich de Cologne le 18 octobre avec l’Orchestre Philharmonique de Vienne placé sous la direction du compositeur que l’œuvre sera exécutée pour la première fois .Obsédé par le doute à propos de sa Cinquième Symphonie Gustav Mahler vers 1910 s’était mis en tête de procéder à une révision  totale de sa partition et seule sa mort survenue l’année suivante l’empêcha de mener à bien son projet. Construite en cinq mouvements la Symphonie No5 de Mahler débutant dans la noirceur la plus absolue (le premier mouvement s’intitule Trauermarsch !) va peu à peu s’élever vers la lumière s’affranchissant de tous ses tourments et s’achevant par un foudroyant Rondo-Finale. L’œuvre constitue un tour de force sur le plan de la virtuosité orchestrale, semblant même reléguer dans l’ombre certaines œuvres symphoniques  de Richard Strauss. Après l’ahurissante et traumatisante Trauermarsch qui débute la Symphonie, le second mouvement (Stürmisch bewegt) est encore plus rageur, plus véhément semblable à une tornade dévastatrice. Un peu à l’exemple du Scherzo de sa Troisième Symphonie, le Scherzo de la Symphonie No5 constitue une sorte de retour idyllique vers des contrées plus altières dénuées de fureur et d’orages.  L’Adagietto qui suit ne fait appel qu’aux seules cordes de l’orchestre et constitue peut-être une déclaration passionnée de son amour à Alma Schindler qui est devenue son épouse en 1902.Le Rondo-Finale plein d’une énergie audacieuse, fougueux, presque caracolant est loin de laisser deviner les futurs abîmes vertigineux qui apparaîtront dans le terrifiant Finale de sa Sixième Symphonie qui sera exécutée en 1906. Gil Shaham, violon, avec son  jeu chaleureux et d’une intensité communicative remporte tous les suffrages dans le Concerto de Max Bruch, activement soutenu par Myung-Whun Chung, dirigeant sans partition les musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Enfin ultime œuvre concluant ce concert : la flamboyante Symphonie No5 de Mahler. Myung-Whun Chung comme à son habitude dirige l’œuvre par cœur,  se concentrant avec toute son énergie sur son approche du chef-d’œuvre mahlérien, tentant d’en appréhender  son mystère et sa finalité. Un combat qui à l’issue de l’exécution triomphale de l’œuvre exécutée par l’Orchestre Philharmonique dans une forme superbe, semble à n’en pas douter avoir été gagné haut la main par le chef Coréen qui remporte de la part du public un succès largement justifié.

Texte de Michel Jakubowicz



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