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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

CD : Praetorius

CD Praetorius

Balthasar-Neumann-Chor Und-Ensemble
direction PABLO HERAS-CASADO
Archiv Produktion (Universal)
Durée du CD :75’43 ‘’
Notation : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orange(5/5)

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C’est par le Magnificat quarti toni Canticum Beateae Mariae Virginis seu Magnificat (Hamburg, 1622) de Hieronymus Praetorius que débute ce CD consacré aux trois Praetorius.


Une musique d’une grande richesse expressive qui sera suivie d’un motet (Quam pulchra es, amica mea) doté lui-aussi d’une grande intensité émotionnelle. C’est à un motet composé par le fils de Hyeronimus Praetorius, Jacob Praetorius (1586-1651) de retenir notre attention. Il s’agit d’Indica mihi une œuvre composée en 1635 qui bien que de dimensions modestes frappe par sa noblesse, rappelant l’influence avérée des compositeurs vénitiens Giovanni et Andrea Gabrieli. Michael Praetorius est assurément la figure la plus célèbre de ce CD. Bien que portant le même nom que les deux compositeurs précédents, Michael Praetorius ne  possède aucun lien familial avec ceux-ci. Il est présent ici avec la pièce la plus importante de ce CD : le Magnificat per omnes versus super ut re mi fa sol la datant de 1611.L’œuvre frappe par son aspect passionné,  chargée d’une expressivité sincère. Il n’est pas interdit d’imaginer à l’audition d’une telle œuvre qu’elle aura une influence durable sur de grands compositeurs allemands nés après Michael Praetorius. Parmi ces derniers le plus fameux d’entre eux vient à l’esprit : Heinrich Schutz dont les Passions, motets et autres œuvres célèbres s’imposeront durant tout le 17e siècle. Deux autres compositeurs allemands : Johann Schein (1586-1630) et surtout Samuel Scheidt (1587-1654)  subiront certainement une influence  de Michael Praetorius non seulement par le biais de ce Magnificat mais également par sa Messe en huit parties (Missodia  sionia, 1611). Le motet Quam pulchra es de Jacob Praetorius (Hamburg1606), qui succède au Magnificat de Michael Praetorius, est d’une nature proche de l’introspection et d’une rigueur qui confine à une sorte de gravité imposante. C’est au motet O quam pulchra es datant de 1625 de Hieronymus Praetorius de conclure ce CD. L’œuvre, d’une gravité évidente, multiplie les contrastes, bénéficiant d’un puissant soutien des cuivres donnant ainsi à ce motet une couleur singulière.
Le chef d’orchestre espagnol, Pablo Heras-Casado dirigeant le Chœur et Ensemble Balthasar-Neumann possède un magnétisme indéniable qui donne à ce répertoire particulier une couleur et une intensité surprenantes. Pour mettre en évidence ce répertoire polyphonique d’une extraordinaire intensité il fallait également une prise de son à la hauteur du sujet. C’est chose faite avec le présent enregistrement qui met en valeur avec éclat ce répertoire méconnu enfin restitué ici dans toute sa splendeur originelle.

Texte Michel Jakubowicz

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