Skip to main content
PUBLICITÉ
  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : "Balade anglaise" le 3 novembre 2015 au Théâtre des Champs-Elysées (Paris)

Boyd Staples Dohr

Orchestre de chambre de Paris
Douglas Boyd, direction
Andrew Staples, ténor
Stefan Dohr, cor
le 3 novembre 2015 à 20h au Théâtre des Champs-Elysées – Paris

LA SUITE APRÈS LA PUB

Corelli : Concerto grosso No2 en fa majeur
Tippett : Fantasia concertante sur un thème de Corelli pour orchestre à cordes
Britten : Sérénade pour ténor, cor et cordes
Purcell : Fantaisie pour cordes No7
Britten  :Variations sur un thème de Frank Bridge
www.orchestredechambredeparis.com

Bien que 100% british ce concert donné le 3 novembre 2015 au Théâtre des Champs-Elysées par l’Orchestre de chambre de Paris dirigé par Douglas Boyd, débutait avec un compositeur italien : Arcangelo Corelli.

Il s’agissait du Concerto grosso No2 en fa majeur qui fait partie d’un ensemble de douze Concerti Op.6, dont l’un des plus célèbres n’est autre que le No8 « pour la nuit de Noël ». Arcangelo Corelli dans ce Concerto No2 en fa majeur, multiplie les contrastes entre les différents pupitres de cordes, donnant à l’œuvre un éclat, une vivacité qui par certains côtés anticipent d’une certaine manière les futurs Concertos grosso d’Antonio Vivaldi (1678-1741).C’était à Michael Tippett d’entamer la partie strictement british de ce concert. Si ce compositeur a acquis une célébrité certaine avec « A Child of our Time », sa Fantasia concertante sur un thème de Corelli qui figurait en deuxième place de ce concert
 est également une œuvre qui a conforté sa position  dans la hiérarchie des grands compositeurs britanniques du XXe siècle. Partant de deux thèmes musicaux empruntés au Concerto grosso No2, Op.6 d’Arcangelo Corelli, Michael Tippett va rendre un vibrant hommage à cette période du baroque italien tout en réalisant néanmoins le tour de force de maintenir dans le XXe siècle sa Fantasia concertante sur un thème de Corelli. Troisième œuvre de ce concert : la Sérénade pour ténor, cor et orchestre à cordes de Benjamin Britten, dont la composition date de 1943.Bâtie sur des textes de Keats, Blake, Ben Jonson, Cotton et Tennyson ,cette œuvre  réunit deux pôles qui constituent un peu l’identité singulière du génie de Britten depuis Henry Purcell jusqu’à Gustav Mahler dont l’ombre immense semble planer sur cette Sérénade pour ténor, cor et orchestre à cordes. Une brève mais intense Fantaisie pour cordes No7, d’Henry Purcell, datant de 1680, nous plonge dans le monde dense et prenant  des Sonates pour cordes, dans lequel le compositeur de The Fairy Queen, Dido and Aeneas, King Arthur, exprime avec le plus de force son génie musical. C’était à nouveau à une œuvre de Benjamin Britten de conclure ce concert. Il s’agit d’une œuvre dans laquelle il rend  
hommage à son maître Frank Bridge, un compositeur bien peu joué en France qui nous a
pourtant légué des œuvres fort estimables comme son Concerto pour violoncelle et orchestre (Oration), Phantasm pour piano et orchestre et surtout quatre remarquables Quatuors à cordes. Composées en 1937 par Benjamin Britten ces Variations sur un thème de Frank Bridge op.10, font partie des œuvres les plus célèbres de l’auteur de Peter Grimes. Bien qu’écrites uniquement pour les cordes, ces Variations sur un thème de Frank Bridge de Britten accumulent les contrastes les plus inouïs, les plus violents, n’hésitant guère à y introduire d’incroyables éléments dramatiques que l’on ne s’attend guère à rencontrer dans une œuvre exclusivement écrite pour les seules cordes. Le concert donné ce soir-là au Théâtre des Champs-Elysées réunissait deux solistes d’exception : le remarquable ténor anglais Andrew Staples (une diction parfaite alliée à une musicalité indéniable) ainsi que le premier cor solo de l’Orchestre Philharmonique de Berlin qui face aux terribles solos de cor écrits par Benjamin Britten pour la Sérénade pour ténor, cor et cordes, donnait toute la mesure de son talent. C’était bien sûr à Douglas Boyd d’assumer la direction de l’Orchestre de chambre de Paris au Théâtre des Champs Elysées. Il s’acquittait de cette tâche avec un aplomb impressionnant, poussant l’Orchestre de chambre de Paris jusqu’à ses limites les plus extrêmes ,ce qui lui permettait d’obtenir un résultat musical optimisant au maximum un programme rarement entendu dans une salle de concert parisienne .Au total une soirée musicale qui pariait sur l’originalité en proposant au public du Théâtre des Champs-Elysées un programme presque entièrement dévolu au répertoire pour orchestre à cordes britannique.

Texte de Michel Jakubowicz

LA SUITE APRÈS LA PUB


Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ