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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

CD : Brahms-Schumann – Works for cello & piano

Brahms Schumann works for piano

œuvres  pour violoncelle et piano
Bruno Philippe, violoncelle
Tanguy de Williencourt,  piano
Evidence (distribué par Harmonia Mundi)
Durée du CD : 64’58’’
Notation : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)

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C’est seulement après avoir composé son fameux Quintette avec piano op.34, en 1864 que Brahms écrit sa Première Sonate en mi mineur op.38 pour violoncelle et piano.

La composition de cette Sonate pour violoncelle et piano No1 va en fait débuter en 1862 et prendre fin en 1865. Le premier mouvement de cette Sonate, un Allegro non troppo très développé installe un climat où l’anxiété semble dominer. Peu à peu une sorte de résignation va apparaître et ne plus quitter ce mouvement fortement nimbé de tristesse. L’Allegro quasi Menuetto beaucoup plus bref, bien que lui aussi teinté d’une mélancolie légère, adopte un ton moins résigné. L’Allegro qui conclut cette Sonate se refuse à sombrer dans une grisaille brumeuse et s’oriente parfois vers une sorte d’agitation passionnée. Avec les trois Fantasiestücke op.73 de Robert Schumann dont la composition date de 1849, soit un an avant la composition de sa Symphonie No3 « Rhénane », nous sommes plongés au cœur de la rêverie et de la passion, éléments qui deviennent réellement dominants dans la troisième pièce. Plus de vingt ans après s’être attelé à la composition de sa Première Sonate pour violoncelle et piano op.38, Brahms va écrire sa Deuxième et dernière Sonate pour violoncelle et piano. L’œuvre date de 1886 et sera composée par Brahms durant un séjour qu’il effectue en Suisse en été dans le cadre enchanteur du lac de Thoune. Contrairement au schéma de sa première Sonate composée plus de vingt ans plus tôt en trois mouvements, Brahms choisit de revenir aux quatre mouvements. Le premier mouvement, un Allegro vivace d’une belle énergie prouve que Brahms, qui se montre ici véhément et très expressif, ne s’abandonne nullement au pessimisme et au renoncement. L’Adagio affetuoso qui succède à cet Allegro impétueux est d’une nature plutôt rêveuse et baigne dans une atmosphère que l’on peut qualifier de sereine et d’apaisée. L’Allegro passionato qui lui succède est très agité et fiévreux comme si Brahms semblait soudain confronté  à quelque souvenir douloureux. Enfin avec l’Allegro molto qui met un point final à cette Deuxième Sonate pour violoncelle et piano de Brahms, nous renouons avec un climat sonore presque joyeux qui délibérément met fin à toute velléité de tristesse et de retour vers une nostalgie excluant tout espoir. Contemporaine de sa Symphonie No4 en mi mineur op.98, cette ultime Sonate No2 op.99 pour violoncelle et piano de Brahms en possède les mêmes caractéristiques qui sont constituées d’un mélange subtil fait de passion, de tristesse et de renoncement.  Bruno Philippe et Tanguy de Williencourt, les deux interprètes réunis ici, abordent Brahms et Schumann avec une grande fraîcheur, apportant aux trois œuvres présentes sur ce CD une ferveur romantique indéniable. Tanguy de Williencourt joue ici sur un piano Steinway&Sons, Bruno Philippe, violoncelle, joue sur un instrument italien de 1694.

Texte de  Michel Jakubowicz

Cd disponible chez Amazon

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