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(Test) : convertisseur YBA : le Design DAC

YBA Designdac intro

Le retour de la marque française vous avait été annoncé il y a peu. Nous n'avons pas résisté très longtemps à nous souhaiter nous mettre sous les oreilles un appareil de ce constructeur. Notre choix s'est porté sur un convertisseur externe de la toute première gamme, le Design DAC ; un appareil bien construit et d'un excellent rapport musicalité/prix.

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Notes : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rouge

La série Design est l'entrée de gamme du fabricant YBA, qui compte un amplificateur intégré avec section tuner, un lecteur de CD et enfin un convertisseur externe sur lequel nous avons jeté notre dévolu pour ce test (le reste de la production YBA est décrit ici). Le Design DAC reprend un format midi avec une largeur de 32 cm de large et est fabriqué dans un châssis en métal noir simple mais élégant. Sur la face avant et juste à droite du bouton d'allumage prend place une rangée de led bleue indiquant à la fois la source sélectionnée et le volume voulu. Pour choisir entre les cinq sources proposées (optique, RCA, XLR, USB et iPod), deux boutons poussoir sont positionnés à proximité, au côté de deux autres servant au réglage du niveau sonore. Ces commandes sont également reprises sur la télécommande livrée d'origine et il est conseillé pour des meilleures performances sonores de laisser le volume au maximum. Nous trouvons tout à fait à droite une prise pour casque jack 6.35 qui, lorsqu'on l'utilise coupe de fait les sorties ligne. Sur la face arrière et alignée à l'horizontal prennent prend place toute la séries de prises d'entrées auxquelles s'ajoutent une sortie numérique RAC by-pass ainsi que deux RCA et deux XLR pour les sorties symétriques et asymétriques haut niveau. L'ensemble est d'une certaine sobriété mais bien construit.

Un schéma équilibré

L'intérieur du Design DAC nous révèle une implantation très rationnelle avec une totale absence de câblage interne. La majorité des composants, à part le transformateur d'alimentation R-Core est montés sur une carte mère, une seconde carte fille comprenant l'interface pour les entrées USB asynchrone et USB pour iPod. Cette interface est gérée par un micro-processeur Xmos pour piloter les signaux issus des sources informatiques avec un taux de jitter très bas. Il est secondé par deux horloges haute qualité, la première pour le 44.1 kHz et ses multiples, la seconde pour le 48 kHz et ses multiples. Sur la carte mère, on aperçoit une puce Circus Logic 8426-C22 qui va gérer toutes les entrées S/PDIF et AES/EBU avant que les signaux n'arrivent à la puce de conversion Texas Instrument PCM1976 travaillant en 24/192 kHz. Comme tous les convertisseurs, le raccordement avec un ordinateur MAC ne demandera pas d'installation de pilote supplémentaire alors qu'avec un PC, cette opération sera demandée via un CD-Rom livré avec l'appareil. Tous les formats sont acceptés : MP3, Alac, AIFF, Flac, Wav, Wma et DSD sous DoP (PCM). Les étages de sortie sont basés sur l'utilisation de quatre amplis opérationnels, car le canal gauche et le canal droit sont totalement séparés pour éviter les courants galvaniques entre les canaux. La moitié de chaque circuit est alors utilisé. Cette configuration offre d'après Yves-Bernard André, le concepteur une image plus stable et naturelle à la restitution. C'est effectivement ce qui va se vérifier à l'écoute.

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Ecoute

Les écoutes se sont déroulées pendant une période assez longue (3 semaines) afin à la fois de bien le tour de l'appareil et lui permettre un rodage pour qu'il s'ouvre totalement. Les sources utilisées furent un K-05 Esoteric, un Lumin Music Player et un PC avec l'application de lecture JRiver. Le reste du système n'a guère changé : Golmund Mimesis 27.5, Telos 280, enceintes PEL Alycastre et câblage Absolue Créations In-Tim et USB.
Un chroniqueur audiophile disait de Yves-Bernard André : donnez-lui une balle de base-ball et il la fera chanter. Eh bien, c'est tout à fait l'impression que donne ce convertisseur au fil des jours. Et pour tous ceux qui voudraient savoir (et c'est une question bien compréhensible) comment le Design DAC se situe par rapport à la concurrence, sachez qu'il sait orchestrer une excellente synthèse entre les qualités de fouillé dans le haut du spectre par exemple d'un M2Tech Young (ancienne version), ou d'un NuForce DAC100 et le côté majestueux et ample d'un PS Audio New Wave. Il s'inscrit dans la catégorie des appareils très transparents avec un médium très travaillé et une cohérence générale qui nous rapproche de la musique. De même, la qualité des sources et des enregistrements joue un rôle assez décisif dans le résultat final avec cet appareil, ce qui est bon signe.

George-Duke-Ashtray
D'autre part, il est une autre caractéristique qui saute littéralement aux oreilles, c'est la présence très physique qu'il confère à l'écoute. L'image stéréophonique est d'une remarquable stabilité avec des plans sonores bien répartis à la fois en largeur et en profondeur. L'écoute du fichier DreamWeaver de Georges Duke (Flac 24/96 kHz) illustre très bien cette caractéristique. Les instruments se positionnent parfaitement dans l'espace qui devient un champ en 3 dimensions. Batterie, contrebasse, piano, tous prennent leur place sur aucun chevauchement. On note également une excellente homogénéité dans la bande passante avec un haut du spectre assez riche et un grave ne souffrant d'aucune lacune.

Passant à notre disque habituel Joel Grare Paris-Instambul-Shangai (Wav 16/44 kHz), c'est plutôt l'attaque de note et la fluidité de la restitution qui sont mises à l'honneur. Le violon chinois à deux cordes est reproduit avec beaucoup de lissé et un suivi mélodique parfait. Idem pour la contrebasse du morceau Cornet d'Amour. On sent de façon égale le pincé des cordes et toute la résonance grave et profonde de l'instrument, le tout avec une extinction des notes admirable. On pourrait souhaiter un peu plus de niveau dans ce registre, mais pas au prix d'un quelconque gonflement ou artifice de quelque nature qu'elle soit. Sur ce disque, le Design DAC fait preuve d'une dynamique parfaitement maîtrisée que ce soit sur des petits signaux comme sur la masse orchestrale lorsque les 13 percussionnistes jouent de concert.

Benjamin Alard orgue

Cette maîtrise sonore se retrouve également sur le disque de Benjamin Allard jouant des œuvres de Johann Sébastien Bach Sonate a 2 Clav & Pedal BWV 252-530 (Wav 16/44 kHz) sur l'orgue Aubertin de l'Ile Saint-Louis à Paris. On se régale du sentiment de puissance produite par ce convertisseur comme du suivi des mouvements mélodiques de ce musicien. Ici la nature de cet instrument est parfaitement respectée. Manifestement, ce DAC se laisse écouter avec un énorme plaisir, nous faisant découvrir des détails, des subtilités comme un champ sonore très précis des réverbérations de cette petite église. L'ensemble est raffiné, très élégant, mais surtout s'évertue à respecter la qualité de timbre de l'orgue.

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Conclusion

Ce convertisseur sait manifestement faire, ou plutôt restituer la musique avec une belle homogénéité tout en donnant beaucoup de présence scénique au rendu sonore. De plus, il sait se jouer de tous les petits écarts de dynamique avec une aisance presque insolente, nous dévoilant une énergie et une fraîcheur sur tous types de message. Pour le prix de l'appareil, c'est une belle révélation.

Spécifications du Design DAC

• Connectique numérique : USB, coaxiale, XLR, optique Toslink, iPod + 1 sortie RCA numérique by-pass
• Connectique analogique : 2 RCA asymétrique et 2 XLR symétrique, 1 sortie casque jack 6.35 mm
• Résolution maximale : 24/192 kHz
• Format accepté : tous, excepté le DSD natif
• Rapport signal bruit : -120 dB (XLR), -117 dB (RCA)
• Niveau de sortie : 2 V max
• Distorsion harmonique totale : <0.001% 20 Hz à 20 kHz
• Dimensions : 320 x 280 x 62 mm (LxPxH)
• Poids : 3.5 kg
Prix : 950 €

Site du distributeur : www.jffdiffusion.fr
Site du constructeur : www.ybahifi.com

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