Skip to main content
PUBLICITÉ

DVD : Le Manteau

jaquette-le-manteau

Notre avis : etoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-grise(4/5)

LA SUITE APRÈS LA PUB

Il Cappotto
Film d’Alberto Lattuada
1952
4/3 Noir et blanc
DVD 9. Nouveau master restauré
Version originale
Sous-titres en français
Durée du film : 1h 43’

Suppléments :

  • Le Manteau, au fil du temps 26’
  • Scènes alternatives 24’

Il Cappotto (Le Manteau), film d’Alberto Lattuada, s’inspirait de la nouvelle éponyme de Nicolas Vassilievitch Gogol. On connaît l’histoire : Akaki Akakievitch est un obscur fonctionnaire qui, kopeck après kopeck, économise pour remplacer son manteau élimé par un neuf. Quand, enfin il l’obtient, il se le fait voler. Il essaie d’obtenir justice, en vain. Il meurt de froid et de désespoir. Mais son fantôme vient voler leur manteau aux passants et à ceux qui se sont moqué de lui autrefois. Alberto Lattuada transforme Akaki Akakievitch en Carmine De Carmine, obscur gratte-papier d’une mairie. Il n’économise pas, mais on le fait taire en l’achetant, car on croit qu’il a surpris des magouilleurs dans l’administration. Le reste du thème de Gogol est sinon identique, du moins parallèle dans le film de Lattuada. Ses collègues le raillent jusqu’à ce qu’il ait son fameux manteau neuf. Il est ébloui par la maîtresse du maire et comme il a trop bu, il se ridiculise à la fête. Son enterrement viendra saboter la visite du ministre au maire et son fantôme hantera la mémoire de tous. Gogol avait vécu la médiocrité de la vie d’un humble fonctionnaire du régime tsariste. Lattuada voulait critiquer la bureaucratie, cette « malédiction qui vaut à l'humanité d'être amenée à rendre toujours plus immenses les diverses formes de contrôle du contrôle du contrôle, et ainsi de suite jusqu'à l'infini », selon ses propres termes. Car c’est la hiérarchie, avant tout qu’il critique, et la concussion, à tous les étages, qui y sévit, ce en quoi, au vu de la situation actuelle en Italie, on ne peut guère lui donner tort.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Le film, qui débute dans la veine du néo-réalisme italien de cette époque (1952) continue et s’achève dans celle d’un réalisme magique à la Jorge Luis Borges ou Gabriel Garcia Marquez qui s’épanouira en Italie avec Federico Fellini.

La photographie, en noir et blanc, de Mario Montuori, qui avait été l’assistant de son père Carlo sur « Le Voleur de bicyclettes », est très belle et sert les propos d’Alberto Lattuada. dans ce film burlesque et grinçant.

Le personnage de Carmine De Carmine est campé, de façon chaplinesque notamment quand il est fasciné par la somptueuse Yvonne Sanson, par Renato Rascel, avec ses yeux de chien battu. A cette différence près que Charlot n’est jamais un loser comme lui, mais qu’il se drape dans sa solitude. Carmine De Carmine, lui, est un larbin, gauche, maladroit, pas futé, émouvant, dont on a pitié, mais avec qui on ne s’identifie pas. C’est joué magistralement.

les suppléments de l'édition DVD

Le Manteau, au fil du temps est un entretien (26 minutes) de la cinéaste Annarita Zambrano avec le critique de cinéma Paolo Mereghetti. Entretien dans lequel le critique est très brillant et la cinéaste peu journaliste, mais c’est normal. Au total, vingt-six minutes intéressantes.

Les scènes alternatives (24 minutes), c’est-à-dire les rushes muets qui n’ont pas été retenus au montage sont une partie qui peut plaire, notamment aux élèves des classes de cinéma et faire l’objet d’un jeu entre amis. Pourquoi n’ont-ils pas été retenus ? Y a-t-il une raison objective à cela ? En quoi la partie retenue dans le film est-elle meilleure ? Etc.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Plus d'info sur : http://www.carlottavod.com/film-660-manteau-le.html

LA SUITE APRÈS LA PUB


Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ