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En salle le 20 juin : L’Assassin d’Elio Pietri Sortie en version restaurée

 affiche-assassin

Copies neuves 35mm et numérique DCP
Film de 1961 en noir et blanc

LA SUITE APRÈS LA PUB

Une restauration numérique poussée de l’Assassin (1961) d’Elio Pietri, metteur en scène italien auteur, entre autres d’Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon et de La Classe ouvrière va au paradis, va permettre aux spectateurs français de découvrir ainsi son premier long-métrage, qui n’a jamais été projeté en France, à l’exception d’une fois au festival Lumière de Lyon, en 2011.

A partir du négatif original et, pour la première et la dernière bobines, d’une copie lavande d’époque, ce film a été numérisé en résolution 2K, puis ses images stabilisées et nettoyées numériquement, pour en effacer taches, collures et lignes. Ce film a ensuite été réétalonné numériquement en référence à une copie positive d’époque.
La bande-son originale a bénéficié, elle aussi, d’une restauration numérique complète.
Tout ce travail a été fait par la Cinecita de Bologne et le Musée national du cinéma de Turin en association avec Titanus.

Scénario

Un jeune antiquaire romain est arrêté à son domicile et emmené au commissariat. En attendant d’être interrogé, et comme il ignore ce que lui veut la police, il se remémore, par épisodes, des moments de sa vie où il n’a pas été très scrupuleux. Enfin reçu par le commissaire, il apprend que son ancienne maîtresse a été retrouvée assassinée. Accablé par les preuves, l’antiquaire sent peser sur lui le poids de la culpabilité.

Crédits Photos © 1961 AGUILA FILMS. Tous droits réservés.

Commentaire artistique

Ce film qui a des accents kafkaïens est porté par le jeu magnifique d’un Marcello Mastroianni absolument parfait, dans le rôle du jeune antiquaire, pas toujours blanc-bleu, coincé par la présomption de culpabilité qui était la règle à l’époque et qui subsiste sans doute encore, quoi qu’en disent les officiels. Le film est construit avec une multitude de flashbacks, ce qui n’est pas nouveau (rappelons que le premier flashback de la littérature est dans l’Odyssée d’Homère, qui ne date pas d’hier) mais qui, allié à une lumière étrange et à un récit de l’incommunicabilité (tout suspect à l’autorité est un coupable, notamment pour la foule, et ne peut pas lutter) donne une atmosphère oppressante, heureusement adoucie par l’humour doux-amer du metteur en scène. Les comportements de Micheline Presle, qui joue avec beaucoup de justesse la maîtresse assassinée, ainsi que de son amant, sont absolument incompréhensibles pour les policiers qui n’appartiennent pas au même monde. Elio Petri, en cinéaste fin et subtil, a soigneusement évité de traiter ses policiers comme des brutes ou des tortionnaires, mais le système policier, par lui-même, fait que le suspect est psychologiquement maltraité. Le commissaire, un peu rustre, mais brave type, très bien joué par Salvo Randone, est, malgré lui, l’image même de la tyrannie.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Au total, L’Assassin est un film délicieux, très bien conçu et interprété, qui aurait dû, en son temps, connaître les faveurs du public, si on le lui avait présenté. Une erreur que tout cinéphile aura à cœur de réparer. Ne le manquez pas cette fois.

Plus d'infos : www.carlottavod.com



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